Procès de l'ex-chef de campagne de Trump : dur, dur pour le président !

Procès de Paul Manafort, ex-chef de campagne de Donald Trump.
Procès de Paul Manafort, ex-chef de campagne de Donald Trump.
Par Joël Chatreau
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Début du procès de l'ex-chef de la campagne de Donald Trump, une mauvaise nouvelle pour la Maison Blanche. Paul Manafort est d'abord accusé de blanchiment et de fraude fiscale mais le procureur pourrait en profiter pour tirer le fil de l'ingérence russe présumée dans la présidentielle américaine.

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Il a pris un soudain coup de vieux, Paul Manafort ! L'ancien chef de la campagne présidentielle américaine de Donald Trump, dont le procès s'ouvre aujourd'hui à Alexandria, dans l'Etat de Virginie, a une tête des mauvais jours, alors qu'il était connu pour son look impeccable dans les allées du pouvoir à Washington. Il risque gros en effet car il est le premier accusé de poids pris dans les filets du procureur spécial Robert Mueller, chargé de l'enquête ultra-sensible sur une ingérence russe présumée dans l'élection qui a porté Trump au pouvoir suprême.

Ci-dessous, Paul Manafort... avant. En tête de l'article, le même homme... après.

A 69 ans, Paul Manafort va devoir avant tout s'expliquer sur ses activités souterraines de "consultant" auprès de l'ancien président ukrainien Viktor Ianoukovitch, un proche des dirigeants russes. Selon l'acte d'accusation, il a blanchi à l'occasion plus de 30 millions de dollars et a largement fraudé le fisc américain. Mais cet ex-collaborateur de présidents républicains tels que Ronald Reagan et donc Donald Trump, dont il a organisé la campagne électorale de mai à août 2016, a ensuite fait la bêtise de dépenser des sommes exorbitantes, au vu et au su de tous, dans des biens et des services de luxe.

Remonter jusqu'aux collusions américano-russes présumées ?

Le brillant lobbyiste menait ses petites affaires avec un associé, Richard Gates, et ce dernier l'a lâché, décidant de plaider coupable et de collaborer avec la justice. Son témoignage à charge s'annonce éprouvant pour Paul Manafort, sans compter la trentaine d'autres témoins appelés à la barre. Ainsi, au cours des trois semaines de procès prévues, il faut peut-être s'attendre à ce que l'accusé craque... Ce serait le cauchemar que redoute tant le locataire de la Maison Blanche.

Le tribunal d'Alexandria, où se tient le procès :

"Il n'a aucune information incriminant le président", a devancé hier un avocat de Trump, Rudy Giuliani. Le procureur Mueller explore minutieusement les dédales des éventuelles collusions entre des membres de la campagne du chef de l'Etat et de discrets collaborateurs du Kremlin; il est sur la piste d'une trentaine de personnes, dont beaucoup de Russes. Et ceci explique cela, Donald Trump n'en finit pas de dénoncer ce qu'il dit être "une chasse aux sorcières" menée par Robert Mueller, une personnalité pourtant très respectée par les républicains.

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