La coalition qui a soutenu ce très proche de l'ancien président Alvaro Uribe souhaite rompre avec le bilan de Juan Manuel Santos.
Après la joie de sa victoire à la présidentielle colombienne, de nombreux défis attendent Ivan Duque pour les quatre prochaines années. Ce juriste de formation de 42 ans, est entré en politique en 2014 en devenant sénateur, après 12 années passées aux États-Unis
Dauphin de l’ancien président Alvaro Uribe, il a été élu avec le soutien de la droite dure, qui souhaite en partie rompre avec le bilan de Juan Manuel Santos. Le président sortant a négocié un accord de paix historique avec les Farc, mais l’opposition considère qu’il a fait trop de concession à l’ex guérilla. La baisse de la pauvreté et de la criminalité sont néanmoins à mettre au crédit des années Santos.
Le Venezuela, un dossier brûlant
Autre dossier brûlant : la crise ouverte avec le Venezuela alors que la Colombie a accueilli plus d’un million de personnes ayant fui ce pays.
Pour l’analyste politique, Marcela Prieto Botero, “on peut s’attendre à ce qu’Ivan Duque adopte une position très ferme face au Venezuela, avec un soutien affirmé de l’opposition sur ce sujet. Il peut aussi compter sur les États-Unis qui veulent imposer des sanctions plus lourdes à Caracas. Cela coïncide avec les plans de Donald Trump qui considère que ce qui passe au Venezuela est inacceptable.
Sur le plan intérieur, Ivan Duque devra aussi tenter d’endiguer le fléau du trafic de drogue de même que celui de la corruption. Enfin, il lui faudra surveiller la montée des inégalités sociales et l’absence de services publics performants pour les habitants.