Une équipe de traducteurs a été spécialement mobilisée pour le pèlerinage du hadj à La Mecque. 80% des musulmans qui s'y rendent sont en effet non-arabophones.
Pakistanais, chinois, turc ou encore français... Les pèlerins rassemblés à la Mecque proviennent des quatre coins du monde et ne parlent pas moins qu'une douzaine de langues différentes.
Environ 2 millions de fidèles sont attendus pour le pèlerinage du hadj et une équipe de 80 traducteurs a été spécialement mobilisé pour l'occasion.
"Presque 80 % des visiteurs de la Grande Mosquée ne sont pas arabes. C'est pour cela qu'on a créé un département de traduction en 2013. Des millions de personnes ont déjà pu bénéficier de ce service", souligne Mazen Assaidi, responsable au centre de traduction.
Les interprètes sont présents sur tous les sites du pèlerinage et de nombreux panneaux ont également été traduits - principalement en anglais et en ourdou, mais aussi en français - afin de faciliter la compréhension des visiteurs.
"On entend souvent les prières, les khotbas (sermons) en arabe. On ne maîtrise pas forcément l’arabe, parce que c’est…Il faut quand même connaître. Mais là c’est vrai que d’avoir la traduction en français, ça va permettre de mieux nous éclairer, non seulement sur la pratique du rite mais aussi sur les explications également", raconte Samir Varatchia, pèlerin originaire de l'île française de La Réunion
La traduction fait également partie du dispositif de sécurité, car les pèlerins non-arabophones auraient des réticences à solliciter de l'aide en cas d'accident. Il y a trois ans, 2300 pèlerins avaient perdu la vie lors d'une bousculade.