La "prise d'otage" du Diciotti dénoncée, 29 mineurs autorisés à débarquer

La "prise d'otage" du Diciotti dénoncée, 29 mineurs autorisés à débarquer
Par Euronews avec AFP, Reuters, APTN
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Trois parquets siciliens ont ouvert une enquête sur le Diciotti pour associations de malfaiteurs visant le trafic d'êtres humains et pour séquestration de personnes, le maintien à bord des migrants pouvant être jugé illicite.

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29 mineurs non accompagnés ont été autorisés à quitter le Diciotti dans le port de Catane la nuit dernière. Et c'est par un message sur les réseaux sociaux que le ministre italien de l'Intérieur Matteo Salvini a finalement donné son feu vert à leur débarquement. Message qui disait ceci : "Il y à bord du Diciotti 29 enfants ? Ils peuvent descendre, maintenant, même si Bruxelles dort..."

Le navire des gardes-côtes italiens est arrivé lundi en Sicile, avec interdiction du gouvernement de débarquer ses 177 migrants sauvés des eaux méditerranéennes.

Rome dit espérer qu'une solution soit trouvée au plus vite, après son accrochage avec Malte et ses menaces de renvoyer les migrants en Libye. 

Le premier ministre lui même Giuseppe Conte s'est plaint sur Facebook qu'aucun Etat européen n'ait proposé son aide... La commission européenne a répondu qu'elle était toujours en négociation avec les Etats-membres pour résoudre cette question. 177 pour une population européenne de 500 millions, ce doit être possible, mais le bras de fer se poursuit... 

Et de plus en plus de voix s'élèvent pour dénoncer cette "prise d'otages", l'ONU qui rappelle que le droit d'asile est un "droit fondamental, pas un crime", mais aussi l'écrivain antimafia Roberto Saviano qui estime que "c'est un cas grave et illégal de séquestration de personnes". 

Trois juridictions siciliennes ont d'ailleurs ouvert une enquête sur le Diciotti pour associations de malfaiteurs visant le trafic d'êtres humains et pour séquestration de personnes. 

En charge de cette dernière enquête, le procureur d'Agrigente était monté mercredi à bord du Diciotti. Il avait alors évoqué le cas des 29 mineurs présents sur le navire estimant qu'ils "avaient le droit d'être débarqués" en vertu des conventions internationales et de la loi italienne sur les mineurs non accompagnés. 

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