A eux trois, leur budget c’est 1/5e de celui du Paris SG: Nîmes, Dijon et Reims, qui affrontent respectivement Toulouse, Nice et Amiens samedi, sont pourtant les seules équipes avec l’ogre de la capitale à avoir débuté leur saison par deux victoires.
. Nîmes sur les chapeaux de roue
Vingt-cinq ans que Nîmes attendait de retrouver l‘élite, et voilà le club au crocodile à égalité de points avec le PSG! Le club gardois présente un budget de 25 millions d’euros, le plus faible de Ligue 1 cette saison. Mais sur la lancée de sa saison dernière, il compense par un enthousiasme et une efficacité offensive maximale, bonifiée par l’arrivée de recrues en jambes, comme l’ancien Lorientais Denis Bouanga ou le milieu Moustapha Diallo.
Les deux hommes ont fait vivre un calvaire au puissant voisin marseillais, arrivé peut-être un peu trop confiant au stade des Costières dimanche soir et reparti humilié, après avoir encaissé trois buts (3-1). “On s’est fait rentrer dedans. On a failli”, pointe l’entraîneur de l’OM, Rudi Garcia. “Nîmes mérite ce succès. Il avait l’envie et l’efficacité”.
“On ne joue pas que sur l’envie”, tempère son homologue Bernard Blaquart. “Derrière nos résultats, il y a surtout le travail, le talent et un état d’esprit.” Celui qui a notamment permis de renverser Angers, vaincu 4-3 lors de la première journée, en infériorité numérique.
Mais si les Gardois ont enthousiasmé par leur football échevelé, pas question de s’enflammer: “On est encore rien du tout”, dit le directeur sportif du club Laurent Boissier. “Il reste 34 points à prendre pour se maintenir et l’on peut très bien se retrouver dans quatre matches sans avoir pris le moindre point supplémentaire”.
. Dijon, sur sa lancée
Le club bourguignon avait terminé sa saison précédente à une belle 11e place de la Ligue 1, après avoir terminé l‘édition 2016-17 en 16e position. Peut-il faire encore mieux cette fois? Il a tout fait pour, en recrutant quelques joueurs intéressants, comme le gardien islandais Alex Runarsson ou l’ancienne star du football français Yoann Gourcuff.
Globalement toutefois, l’effectif n’a pas bougé. “Au coup d’envoi face à Nantes samedi (2-0), seul le gardien Alex Runarsson, qui a réalisé deux premiers matches convaincants, était nouveau. Cela aide pour les automatismes”, a analysé l’entraîneur Olivier Dall’Oglio, loué pour sa capacité à faire bien jouer Dijon, également vainqueur contre Montpellier (2-1).
Les marges de progression? “La saison dernière, nous avons certes produit du jeu (55 buts) mais défensivement ce n‘était pas satisfaisant”, pointe l’entraîneur en référence à son statut d’avant-dernière défense de L1 avec 73 buts encaissés. Pour l’instant, “il y a davantage de discipline et de concentration de la part de chacun. Tous les joueurs font les efforts. Plus de concurrence désormais dans l’effectif pousse chacun à être meilleur”.
Des trois “petits” à deux victoires, Dijon est toutefois celui avec le plus gros adversaire samedi: Nice. “Nous sommes bien partis pour une série”, veut quand même croire le défenseur Valentin Rosier. “A Nice ce sera compliqué mais on va travailler pour prendre les trois points”.
. Reims, comme en L2?
Le plus gros budget des trois formations, avec 40 millions d’euros environ. Et comme Nîmes, il a déjà fait tomber un “gros” du championnat de France, Lyon, battu 1-0 lors de la 2e journée. Lors de la première journée, il avait aussi gâché les débuts du champion du monde 1998 Patrick Vieira sur le banc de Nice (1-0).
“Avec le PSG, Nice et Lyon sont les meilleures équipes du championnat en matière de possession de balle”, a analysé l’entraîneur de Reims David Guion. “On ne pouvait pas rivaliser dans ce domaine, on a donc mis en place un plan de jeu en conséquence. On reste sur les mêmes valeurs que l’an passé.”
L’an passé? Reims a écrasé la Ligue 2 grâce à un collectif solide derrière et efficace devant. Il a perdu quatre cadres, le capitaine Danilson Da Cruz, le défenseur central Julien Jeanvier, le meilleur joueur Diego Rigonato et le meilleur buteur Jordan Siebatcheu, transférés à l’intersaison.
Mais il a recruté quelques éléments connaissant la Ligue 1, comme les ex-Troyens Tristan Dingome et Suk Hyun-jun, ou l’ancien Marseillais Alaixys Romao, pour tenter d’accrocher le maintien. Malgré les débuts parfaits, c’est quand même toujours ça, l’objectif.