Allemagne : l'extrême droite défile après une "chasse" aux étrangers

Allemagne : l'extrême droite défile après une "chasse" aux étrangers
Tous droits réservés REUTERS/Matthias Rietschel
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Par Euronews avec AFP
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Des personnes ont été blessées par des engins pyrotechniques et des projectiles lors d'un rassemblement sous haute tension de milliers de sympathisants d'extrême droite lundi soir à Chemnitz, au lendemain d'une "chasse collective" aux immigrés dénoncée avec véhémence par Angela Merkel.

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Des personnes ont été blessées par des engins pyrotechniques et des projectiles lors d'un rassemblement sous haute tension de milliers de sympathisants d'extrême droite lundi soir à Chemnitz, au lendemain d'une "chasse collective" aux immigrés dénoncée avec véhémence par Angela Merkel.

Les forces de l'ordre ont fait état de "plus de 100 personnes qui se sont dissimulées le visage", de certaines faisant le salut hitlérien, et d'autres arrachant des pierres. Mais elles ont assuré sur Twitter que "la majorité des participants" à ce défilé, sous forte escorte policière, avançaient "dans le calme".

Dans cette cité de Saxe, région où l'extrême droite et les néo-nazis sont fortement implantés, les protestataires se sont retrouvés devant un immense buste de Karl-Marx -Chemniz fut rebaptisée Karl-Marx-Stadt durant la période communiste- après de violents incidents dimanche.

"Merkel doit partir", scandaient certains manifestants, arborant des drapeaux allemands, du parti d'extrême droite AfD, et des pancartes telles que : "Arrêter le flot de demandeurs d'asile" ou "Défendre l'Europe !".

Mot d'ordre de ce rassemblement organisé par le mouvement Pegida : exiger que le gouvernement allemand garantisse "la sécurité de ses citoyens" après le meurtre d'un Allemand de 35 ans vraisemblablement commis par deux jeunes étrangers, un Syrien et un Irakien.

Quelque 800 personnes, dont une cinquantaine prêtes à en découdre avec la police, s'étaient rassemblées dimanche à la suite d'appels en ce sens sur les réseaux sociaux, selon Sonja Penzel, qui dirige la police de la ville. Ces sympathisants d'extrême droite avaient "attaqué à coups de jets de bouteilles et de pierres" des policiers, selon la même source. Ils avaient lancé dans les rues des "chasses collectives" contre des étrangers que la chancelière a dénoncées promptement et avec véhémence.

Ces événements "n'ont pas leur place dans notre Etat de droit", a affirmé son porte-parole, Steffen Seibert. "Il est important pour le gouvernement, pour tous les élus démocrates et, je pense, pour une large majorité de la population de dire clairement que de tels attroupements illégaux et chasses collectives visant des gens d'apparence ou d'origine différente, ou encore les tentatives de semer la haine dans les rues, n'ont pas leur place dans notre pays".

Cette affaire survient dans un contexte politique tendu pour la chancelière Angela Merkel, qui se voit régulièrement accusée par ses détracteurs et le président Donald Trump d'avoir contribué à la hausse de la criminalité en ouvrant les portes du pays aux migrants.

Avec agence

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