La crise migratoire continue en Europe. 2000 migrants vont être envoyés sur le continent du fait d'une surpopulation dans le principal hotspot de l'île de Lesbos. Euronews a rencontré les réfugiés du camps Moria.
Les autorités Grecques ont annoncé des mesures pour permettre le désengorgement du principal hotspot de l’île grecque de Lesbos.
Le camp de réfugiés de Moria est surpeuplé. Ses tentes peuvent abriter au maximum 3 000 personnes mais on compte près de 9 000 réfugiés.
Des conditions de vie déplorables
Tous, attendent de longs mois le résultat de leurs demande d'asile, certains depuis plus de deux ans.
Mohammed Abubakar a 32 ans, a le sentiment de gâcher sa vie : "Je veux être libre. Je veux partir d'ici pour aller chercher du travail. Rester ici, ça ne m'aide pas du tout. Nous sommes trop nombreux et nous n'avons rien à faire. On dort, on se réveille et on traîne."
Avec autant de monde, Moria est insalubre. Un sanitaire sert pour plus de 70 personnes selon l'ONG Médecins Sans Frontière, mais ce n'est pas la seule chose qui préoccupe ses habitants.
"La nuit, il fait vraiment froid et la journée, il fait trop chaud. " explique Samira Barati Chaque nuit, il y a des bagarres entre les Afghans, les Iraniens, des gens venus de toute l'Afrique. Nous ne sommes pas en sécurité dans le camp de Moria."
Des mesures attendues
Longtemps, les ONG sur place ont soupçonné les autorités de laisser la situation se dégrader. Pour les responsables du camps, Moria est en situation d'urgence.
"Le camp de Moria est surpeuplé, c'est certain, car des migrants sont arrivés en masse cet été. " explique Ioannis Balpakakis, le responsable des enregistrements à Moria. "Il était prévu que de nouveaux camps soient installés sur le continent pour que des réfugiés puissent y être déplacés mais ce projet a pris du retard. "
D'ici la fin du mois, environ 2 000 demandeurs d'asile vont être déplacés vers le continent. En octobre, 2000 réfugiés supplémentaires suivront le même chemin. Des décisions qui font suite aux critiques des groupes de défense des droits de l'homme envers le gouvernement grec pour les mauvaises conditions de vie dans le camp de Moria.