Cyclisme: les "Bleus" tête haute à l'exemple de Bardet lors des Mondiaux

Romain Bardet 2e des Mondiaux le 30 septembre 2018
Romain Bardet 2e des Mondiaux le 30 septembre 2018 Tous droits réservés Christof STACHE
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A défaut de victoire, l'équipe de France de cyclisme a quitté Innsbrück la tête haute après la deuxième place de Romain Bardet lors des Mondiaux, le meilleur résultat des Bleus depuis 1997.

"Il y a toujours la déception de ne pas avoir gagné. Après, on se dit qu'on est battu par plus fort. Valverde est l'un des plus beaux champions du monde", a estimé le sélectionneur national Cyrille Guimard.

"On n'a rien à se reprocher, on a fait la course qu'on souhaitait faire. Les coureurs ont assumé leur rôle, ils ont fait honneur au maillot de l'équipe de France", a insisté Guimard.

Dans le Tyrol, la tactique a été respectée. Les trois coureurs de pointe de l'équipe de France (Alaphilippe, Bardet, Pinot) étaient présents dans les premiers rangs du peloton au pied du Höll, la montée décisive, après un travail efficace d'Anthony Roux dans la première moitié de course puis de Tony Gallopin et de Rudy Molard à l'approche du final.

"On était vraiment dans notre plan, a expliqué Bardet. Thibaut (Pinot) a fait un super boulot avant, il a roulé au pied. Je me suis au turbin plus tôt que prévu parce que je pensais vraiment que Julian pouvait faire la différence au sommet. C'était l'idée de le mettre dans les meilleures dispositions".

Mais, alors que la route du titre semblait grande ouverte pour l'équipe de France, Alaphilippe a coincé au moment décisif, à 9 kilomètres de l'arrivée. "Je ne vais pas chercher d'excuse, les jambes ont lâché", a reconnu ensuite le favori de la course, vainqueur cette saison de la Flèche Wallonne et de la Clasica San Sebastian.

- "L'acide lactique aux oreilles" -

"Etre favori n'impose pas de gagner, il y a la réalité du terrain", a rappelé Guimard. "Il a manqué un petit quelque chose à Julian, Romain l'avait".

Bardet a expliqué qu'il avait dû alors s'adapter: "Ce n'était pas à moi d'insister, il fallait rouler un peu plus en économie et attaquer."

Mais l'Auvergnat s'est fait peur. "Au moment d'attaquer, je fais une erreur de développement et j'ai failli tout perdre à ce moment-là. Le saut de chaîne, c'est de ma faute, je passe le grand plateau pour attaquer. On ne fait jamais ça mais quand on a l'acide lactique aux oreilles...", a-t-il raconté après la course.

Privé d'informations dans une course disputée sans oreillettes, Bardet a même cru qu'un autre coureur était encore devant. "Valverde ne me lâchait pas d'une semelle. J'espérais que ça revienne derrière pour un coup tactique". Avec l'espoir de réussir une mission quasi-impossible face à l'Espagnol, présumé plus rapide au sprint.

"Après plus de 260 kilomètres et près de 5000 mètres de dénivelé, tout peut arriver. J'avais encore de la force dans mes jambes, je croyais en mes chances". Mais Valverde était plus fort, a reconnu le Brivadois. "Quand il lance, j'ai l'impression de remonter mais, dès que je sors de l'aspiration..."

Sa deuxième place confirme en toute cas sa capacité à répondre présent le jour J et ses progrès dans les grandes courses d'un jour (2e des Strade Bianche, 3e de Liège-Bastogne-Liège). "Je ne peux être que satisfait", a souri le meilleur Français des derniers Tours, au statut de plus en plus élevé dans la hiérarchie internationale.

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