Un Brésil en crise et très divisé a commencé à voter dimanche pour le premier tour de l'élection présidentielle, dont le candidat d'extrême droite Jair Bolsonaro, un nostalgique de la dictature militaire, est l'immense favori.
Les bureaux de vote ont ouvert au Brésil. 147 millions d’électeurs sont appelés à se prononcer pour le premier tour de l'élection présidentielle. Les résultats seront connus dans la nuit de dimanche à lundi, heure française.
Le scrutin est historique puisqu'il pourrait voir le candidat d'extrême droite, Jair Bolsonaro, l'emporter. Selon les derniers sondages, publiés samedi soir, l'ancien militaire est crédité de 40% à 41 % des intentions de vote. Il clame même pouvoir l'emporter dès le premier tour. Malgré ses sorties racistes, misogynes, homophobes, son admiration pour la dictature, il a su creuser l'écart avec ses opposants.
Grièvement blessé lors d'un attentat le 6 septembre, Jair Bolsonaro a mené la danse depuis son lit d'hôpital dans une campagne qui s'est radicalisée à l'approche du scrutin, avec des discours souvent haineux. Un épisode qu'il a utilisé dans des vidéos officielles diffusées sur les réseaux sociaux.
"Il est perçu comme étant antisystème et un outsider alors qu'il est député depuis cinq mandats", relève M. Fleischer.
Le Parti des travailleurs en chute libre
Deuxième dans les sondages, le candidat du Parti des travailleurs (PT) Fernando Haddad a mené une campagne difficilement audible. Il a remplacé il y a seulement quatre semaines un Lula inéligible et condamné pour corruption. Une ombre omniprésente dont l'ancien maire de Sao Paulo a n'a jamais pu se défaire. Il pourrait aujourd'hui payer dans les urnes cette défiance envers le parti qui a dirigé le pays de 2002 à 2016.
Admirateur de Donald Trump, Bolsonaro a su mener campagne sur le thème de l'intégrité, se disant prêt à nettoyer le pays des élites corrompues, mais également sur la lutte contre la violence qui gangrène le pays. En 2017, il y a eu plus de 63 000 homicides dans le pays.