Au Brésil, percée historique de l'extrême droite. Le candidat Jair Bolsonaro sort en tête du premier tour de l'élection présidentielle, loin devant le socialiste Fernando Haddad.
PUBLICITÉAu Brésil, le candidat d'extrême droite obtient plus de 46% des voix au premier tour de la présidentielle. Jair Bolsonaro manque donc de peu le coup de force d'une élection dès le premier tour. Il dénonce ces résultats dans une vidéo publiée sur Facebook dans la soirée.
"S'il n'y avait pas eu de problème avec les urnes électroniques, nous saurions déjà le nom du prochain président de la République", a t-il clamé. Si ses partisans ont protesté devant le tribunal à Brasilia aux cris de "fraude, fraude !", l'ex-capitaine de l'armée n'est pas allé jusque-là. "Nous devons rester mobilisés. Il reste trois semaines avant le second tour", a-t-il dit.
Le Parti des Travailleurs loin derrière
Face à lui au second tour, Fernando Haddad, socialiste membre du Parti des Travailleurs. Il obtient 28% des votes, près de 20 points de moins que son adversaire.
Dans un discours, il demande aux Brésiliens de faire face à l'extrême droite : "Nous voulons unir les démocrates brésiliens. Nous voulons unir les gens qui se soucient des plus pauvres dans le pays et des inégalités. Nous voulons un projet ambitieux pour un Brésil démocratique qui recherche la justice sociale."
Le Brésil polarisé
Des quartiers chics de Sao Paulo aux favelas de Rio de Janeiro, 147 millions d'électeurs se sont rendus aux urnes dans ce pays où le vote est obligatoire. Tous ont exprimé l'espoir que ce scrutin apporte le "changement" dans un Brésil rongé par une crise économique et politique aigüe, une violence endémique et d'innombrables scandales de corruption.
Un second tour qui s'annonce difficile pour Fernando Haddad. Le discours populiste de Jair Bolsonaro séduit les Brésiliens. Dans son programme, il surfe sur leur colère. Il propose même la légalisation du port d'armes.