Rohingyas : tension accrue dans les camps au Bangladesh face aux craintes de rapatriement

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Par AFP
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La présence militaire a été renforcée au Bangladesh dans les vastes camps de Rohingyas, alimentant chez les réfugiés la peur d'un rapatriement en Birmanie malgré les objections de l'ONU, ont expliqué mercredi des responsables de cette minorité musulmane.

Après de multiples retards, le Bangladesh a annoncé qu'il lancerait jeudi, aux termes d'un accord avec la Birmanie, le rapatriement d'un premier groupe de 2.260 réfugiés au rythme de 150 personnes par jour. Mardi, l'ONU lui a demandé de stopper l'opération, estimant que les conditions n'étaient pas réunies en raison de menaces de persécutions.

Le Bangladesh accueille près d'un million de membres de cette minorité musulmane ayant fui les violences en Birmanie, pays majoritairement bouddhiste.

Plus de 720.000 Rohingyas, victimes de ce qu'une enquête de l'ONU a qualifié de "génocide", se sont réfugiés au Bangladesh depuis août. Ils ont rejoint quelque 300.000 autres Rohingyas déjà installés dans des camps du sud-est bangladais depuis des années suite à d'autres vagues de violences.

Même si le Bangladesh a assuré que les retours s'effectueraient sur la base du volontariat, bon nombre de réfugiés redoutent un retour en Birmanie.

Certaines familles figurant sur la liste des retours se sont enfuies pour se cacher dans les collines, selon des responsables communautaires rohingyas et des réfugiés.

Des renforts de policiers et de soldats patrouillent dans les camps,faisant grimper l'angoisse alors qu'approche la date prévue pour les premiers rapatriements, selon les responsables communautaires.

"Tout le monde est tendu, la situation est très mauvaise", a déclaré à l'AFP l'un de ces responsables des camps de Cox's Bazar, Abdur Rahim. "Il y a beaucoup de soldats et de policiers dans les camps. Ils vérifient les cartes d'identité des Rohingyas".

"Ils tentent de convaincre les réfugiés que le rapatriement ne s'effectuera que si le gouvernement birman a promis de ne pas faire de mal aux Rohingyas", assure Nur Islam, un autre responsable communautaire.

Un responsable policier local, Abul Khaer, a minimisé les informations faisant état d'un renforcement des forces de sécurité, assurant que rien n'avait changé par rapport à ces derniers mois.

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