Gilets jaunes : tentative d'apaisement à Matignon

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Par Euronews
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Après les violences parisiennes qui ont émaillé les manifestations des "gilets jaunes" ce weekend, Edouard Phillipe tient permanence à Matignon avant l'annonce de nouvelles mesures.

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Après les violences parisiennes qui ont émaillé les manifestations des "gilets jaunes" ce weekend, Edouard Phillipe tient permanence à Matignon.

Dans une tentative d'apaisement, le Premier ministre français reçoit les différents chefs de partis. A droite comme à gauche, une revendication revient constamment : tous réclament un moratoire ou un gel de la hausse des taxes sur les carburant.

"La première réponse, le préalable à tout, c'est de dire que pour l'instant, tout s'arrête. C'est à dire que les taxes qui sont prévues en janvier prochain ne peuvent pas intervenir. Il faut qu'il y ait un moratoire sur les taxes avant toute discussion, c'est la seule façon de rendre crédible cette discussion", déclare Olivier Faure, premier secrétaire du PS, reçu parmi les premiers ce lundi matin par Edouard Philippe.

REUTERS/Stephane Mahe
Olivier Faure à la sortie de MatignonREUTERS/Stephane Mahe

L'augmentation de la taxe sur les carburants, l'étincelle qui a provoqué l'incendie, est en effet au cœur du débat.

"Il faut rendre la parole aux Français, et pour cela il faut organiser un référendum qui permette de trancher définitivement ces questions, dans lequel le président de la République permette enfin aux Français de s'exprimer et de sortir de cette impasse", demande de son côté Laurent Wauquiez, président des Républicains.

Si l'opposition est unanime pour critiquer le mutisme présidentiel, le Rassemblement National de Marine Le Pen et la France Insoumise vont eux encore plus loin, à l'image de Jean-Luc Mélenchon qui réclame des élections anticipées.

Après les politiques, Edouard Philippe devait normalement recevoir des représentants des "gilets jaunes" ce mardi, mais deux des membres du collectif ont annoncé qu'ils ne se rendront pas à Matignon, notamment pour des raisons de sécurité. Une rencontre similaire avait déjà été annulée vendredi dernier.

Alors que de nouvelles mesures sont attendues ces jours prochains, les mouvements de contestation se poursuivent à travers l'Hexagone.

En Bretagne, les blocages ont même provoqué des pénuries de carburants dans de nombreuses stations-services, alors que des péages gratuits et des barrages filtrants occupent toujours les autoroutes.

Une centaine de lycées ont également été bloqués ce lundi, contre les réformes dans l'Education, mais également en soutien au mouvement des "gilets jaunes" dans certains cas.

En marge du mouvement, à Paris, ce sont les ambulanciers qui ont pris place devant l'Assemblée nationale ce lundi, pour réclamer la suspension de la réforme des transports sanitaires.

Avant l'annonce des mesures du gouvernement, un débat doit avoir lieu à l'Assemblée ce mercredi, avant des discussions au Sénat le lendemain.

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