Libertadores: River vient à bout de Boca, finale aseptisée à Madrid

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Une finale éternelle... qui s'est éternisée: au bout du feuilleton, River Plate a renversé son rival Boca Juniors dimanche (3-1 après prolongation) pour s'adjuger sa quatrième Copa Libertadores. Et aucun incident n'a terni cette rencontre aseptisée, organisée à Madrid après des violences en Argentine.

Un mois après des pluies diluviennes ayant perturbé la finale aller (2-2), deux semaines après le report de la finale retour pour cause de débordements, le "superclasico" de Buenos Aires a fini par trouver son dénouement au stade Santiago-Bernabeu: en prolongation, le Colombien Juan Fernando Quintero (109e) et Pity Martinez (120e+2) ont sacré River, alors que Boca jouait en infériorité numérique après l'exclusion de Wilmar Barrios (91e).

Mais est-ce vraiment fini ? Il pourrait y avoir une troisième manche juridique puisque le Tribunal arbitral du sport (TAS) doit encore se prononcer sur le fond d'une plainte de Boca, qui a réclamé de l'emporter sur tapis vert après l'attaque de son autocar par des ultras de River le 24 novembre.

"Pour moi la finale est terminée", a tranché, beau joueur, l'entraîneur de Boca Guillermo Barros Schelotto. "Ce qui s'est passé l'autre jour n'est pas acceptable. J'espère que ces choses-là changeront, mais sur l'aspect sportif, c'est fini, River a gagné."

Ce dénouement met un terme à un long feuilleton qui a durablement entaché l'image de l'Argentine, apparue incapable d'organiser sur son sol la "finale du siècle" entre les deux clubs les plus populaires du pays.

- Messi et Griezmann présents -

En attendant de disputer le Mondial des clubs (12-22 décembre) et peut-être d'y croiser le Real Madrid, River Plate pouvait savourer cette quatrième couronne continentale qui le rapproche de son voisin et rival de Boca (6 titres). Et les festivités s'annonçaient délirantes à Buenos Aires comme sur la Puerta del Sol, grande place du centre de Madrid.

"Nous avons mérité ce titre. C'était difficile", a savouré l'ancien Rennais, Quintero. "Maintenant, il faut fêter ça!"

Habitué à plus de pondération, le vénérable stade Bernabeu a retenti dimanche d'une ferveur bouillonnante et bon enfant, entre tambours, chants, confettis et ballons de baudruche multicolores.

Rien n'est venu gâcher la fête, même si l'enceinte de 81.000 places sonnait un peu creux en raison du prix élevé des places et des vols transatlantiques: seulement 62.200 spectateurs étaient présents.

Parmi eux, des grands noms de la planète foot comme l'astre argentin Lionel Messi, venu de Barcelone, et l'attaquant français Antoine Griezmann, revêtu d'un maillot de Boca et qui s'est pris au jeu du "superclasico".

Le spectacle n'a pas été toujours à la hauteur de l'effervescence générale. Beaucoup de fautes, de tacles, de heurts, de dégagements à l'emporte-pièce, de contrôles approximatifs...

Seuls les buts, signés Dario Benedetto (44e) pour Boca puis Lucas Pratto (68e) pour River ont fait rugir les supporters, jusqu'à la frappe limpide de Quintero, entrée avec l'aide de la transversale (109e). Puis Martinez (120e+2) a scellé le score en contre alors que le gardien de Boca était monté.

Ces moments de joie pure ont peut-être été les seuls dignes de la ferveur d'un superclasico: voilà le principal regret à avoir dans cette soirée trop lisse pour être digne des bouillants supporters argentins, attristés d'avoir été dépossédé de "leur" match.

- Finale sans histoires -

Autour du stade aussi, cette finale historique a été finalement sans histoires.

Dans le calme, les "hinchas" (supporters) se sont rassemblés au sein des deux fans-zones établies sur le Paseo de la Castellana, grande artère madrilène qui était fermée à la circulation dimanche, dans une ambiance familiale avec poussettes et bambins.

Les autorités espagnoles avaient déployé un dispositif sans précédent avec quelque 4.000 policiers et agents privés. Et les deux équipes ont pu cette fois accéder au stade "sans aucun incident", s'est félicité la police espagnole.

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Quant aux "barras bravas", ces groupes d'ultras redoutés par les clubs eux-mêmes, ils n'ont semble-t-il pas fait parler d'eux. Les autorités avaient promis de renvoyer vers l'Argentine les supporters ayant des antécédents graves.

Cette finale sans heurts est au passage une victoire pour l'Espagne, qui a saisi l'opportunité de montrer son savoir-faire dans l'organisation de rencontres sportives risquées. De quoi marquer des points dans l'optique d'une possible candidature conjointe pour l'organisation du Mondial-2030 avec le Maroc et le Portugal. Un tournoi que brigue aussi... l'Argentine.

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