Marseille et ses supporters: vite une victoire...

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Rudi Garcia qui s'approche des virages des supporters, mais pas trop, après un 8e match de rang sans victoire (1-1 contre Monaco). Marseille marche sur des œufs avec son public. Le match en retard à Saint-Étienne mercredi est capital.

L'élimination contre Andrézieux (4e division) en 32e de finale de Coupe de France le 6 janvier reste toujours en travers de la gorge des fans. Steve Mandanda, du haut de sa onzième saison au club, savait ce qui l'attendait pour son 502e match après avoir vu fleurir les graffitis "Garcia démission" dans la semaine sur les murs du centre d'entraînement de la Commanderie.

Le gardien de 33 ans, Phocéen le plus capé de l'histoire, a subi la grogne du Vélodrome, fait ce qu'il a pu face à Monaco - il boxe bien le ballon devant Kamil Glik mais ne peut pas grand chose sur le but de Youri Tielemans - et ne s'est ensuite pas défilé pour parler avec les supporters en colère.

"Se faire insulter, ce n'est pas ce qui va nous aider. Ce n'est pas ce qui va nous sauver", plaide-t-il auprès d'un des leaders, Djamel Zeroual, neveu de Rachid, le mentor du groupe des South Winners.

Les images ont été diffusées par Canal Plus. Le gardien marseillais, un des cadres de l'équipe est dans les couloirs qui mène aux vestiaires, le supporter y a été conduit pour discuter le plus au calme possible.

"On fait quoi? On va continuer à jouer dans un contexte comme ça jusqu'à la fin de la saison?", demande encore Mandanda, qui connaît l'écosystème mieux que personne.

Mandanda sait que le Vélodrome peut-être une fête, comme lors du dernier titre de champion de France, en 2010, où comme il y a quelques mois pour un quart de finale de Ligue Europa renversant contre Leipzig (5-2).

- "Quelques mollards" -

Mais il sait qu'il peut-être un enfer, comme contre Bordeaux il y a trois saisons, où le stade avait passé 90 minutes à agonir d'injures l'ex-président Vincent Labrune.

L'OM n'en est pas encore là. Jacques-Henri Eyraud, l'actuel dirigeant, n'a eu droit qu'à quelques insultes. Dimanche soir, le service de sécurité du club a contenu la vindicte populaire, essuyant "seulement" quelques "insultes et quelques mollards" quand il accompagnait les joueurs sous les deux tribunes, a raconté l'un d'entre eux à l'AFP.

Après le match, les joueurs sont d'abord allés voir leurs supporters au pied des deux virages. Puis le capitaine Dimitri Payet a été chercher ses coéquipiers pour discuter avec leurs fans. Quelques leaders de groupe, dont le "capo" (chef de chant, ndlr) du Commando Ultra, ont alors franchi les grilles pour venir sur la pelouse.

"Portez vos couilles un peu bande de salauds!" ont notamment scandé les virages.

- "On a besoin de tout le monde" -

Et l'équipe a parlementé en bas des deux virages, avant la séquence avec Mandanda dans le couloir.

"Difficile de discuter dans le stade ou devant les caméras", a raconté le gardien après coup.

Avant le match, les banderoles avaient fleuri, un vrai cahier de doléances, et une mise en scène montrant joueurs, staff et dirigeants en frères Rapetou et en Oncle Picsou avides seulement d'argent avait donné le ton. De la colère, mais aussi de l'humour. Des "Olé!" cruels ont aussi accompagné le jeu de passe de Monaco par moment.

Il fallait un face à face avec les supporters. Ils demandaient une entrevue de longue date, ils ont fini par refuser dans la semaine celle proposée par le club et Garcia. Ils ont au moins obtenu une discussion.

"Rentrer directement aux vestiaires n'aurait pas été la solution, décrypte Mandanda. Certains supporters nous ont dit ce qu'ils avaient à dire, de notre côté on essaie de faire le mieux possible".

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"Maintenant, on a besoin de tout le monde, y compris des supporters", insiste le "Fenomeno".

Le contexte "ne nous aide pas, c'est une évidence", commente pour sa part Garcia, soulignant que "les joueurs se sont battus tout seuls".

"Il faut gagner des matches et réussir à remettre notre public derrière nous, il n'y a rien d'autre à faire". Sinon...

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