Le procès Gbagbo n'est pas encore clos

Laurent Gbagbo, ex-président ivoirien
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Par Euronews
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Après l'acquittement de l'ex-président ivoirien, les procureurs de la CPI ont fait appel du jugement

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Au lendemain de l'acquittement de Laurent Gbgabo devant la Cour pénale internationale, le procès de l'ancien président ivoirien n'est pas encore totalement clos.

Mercredi, les procureurs de la CPI ont fait appel du jugement.

Depuis 2016, l'ex-chef de l'Etat ivoirien et son ancien ministre Charles Blé Goudé étaient accusés de crimes contre l'humanité après la grave crise politique de 2010 et 2011 qui avait fait au moins 3000 morts. 

Mais après deux ans de procès et sept ans de détention pour les accusés, la justice internationale a finalement décidé de jeté l'éponge.

Au grand dam de Jean-Pierre Mignard, avocat de la République de Côte d'Ivoire : "3500 morts et il n'y a pas de coupable. Ce qui effectivement va aussi plonger le peuple ivoirien dans une grande perplexité, et au-delà du peuple ivoirien, quand même la communauté internationale."

Durant le procès, malgré les nombreux témoignages à charge, l'accusation s'est littéralement effondrée.

Le procureur ne serait pas parvenu à étayer la thèse selon laquelle Laurent Gbgabo avait mené une politique ayant pour but d’attaquer des civils. Un manque de preuve également valable pour Charles Blé Goudé, l'autre accusé.

Si des voix s'élèvent depuis mardi pour dénoncer ce nouveau raté de la justice internationale, les avocats de la défense s'en félicitent.

Emmanuel Altit, avocat de Laurent Gbagbo : "La Cour pénale internationale, nous le pensons, a aujourd'hui contribué à bâtir sa légitimité."

L'annonce de l'acquittement de Laurent Gbagbo a été saluée dans la joie en Côte d'Ivoire mais sa libération n'est pas encore effective. Dans l'hypothèse d'un nouveau procès, les procureurs de la CPI ont demandé que l'ancien président ivoirien ne puisse pas retourner sans son pays.

Avec Agences

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