Retards en pagaille dans un aéroport new-yorkais à cause du "shutdown"

Retards en pagaille dans un aéroport new-yorkais à cause du "shutdown"
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Près de la moitié des vols ont été retardés vendredi à l'aéroport new-yorkais LaGuardia, conséquence des sous-effectifs dus au "shutdown", et l'un des éléments qui ont précipité sa fin.

Dans l'après-midi vendredi, l'aéroport annonçait 1 heure 7 minutes de retard en moyenne pour les départs, et 1 heure 15 minutes pour les arrivées. Très peu de vols ont été annulés.

"C'est ce qui se passe quand vous avez ce président et ce Congrès. Il faut qu'ils rouvrent le gouvernement", témoignait à l'AFP un résident britannique, J.F. Sullivan, après que son vol en provenance de Raleigh, en Caroline du Nord, eut été retardé de 45 minutes.

"C'est frustrant de voir (les personnalités politiques) se servir comme ça des gens, mais j'essaie de ne pas me mêler de politique", a confié Chris O'Connor, arrivée de la capitale fédérale, Washington. Elle a dû embarquer, débarquer, puis ré-embarquer en raison des sous-effectifs, et son vol a été retardé d'une heure.

"Je compatis avec (les fonctionnaires fédéraux) qui ne perçoivent pas leur salaire", a-t-elle ajouté, se disant "reconnaissante pour leur travail".

Pour l'ancien secrétaire du Travail démocrate Robert Reich, l'action de ces fonctionnaires a été déterminante. "Bravo aux contrôleurs aériens à LaGuardia qui ont en substance fait fermer l'aéroport en refusant de se présenter au travail ce matin. En quelques heures, Trump cédait", a-t-il écrit sur Twitter.

Selon le site de l'autorité de contrôle de l'aviation civile américaine (FAA), des retards conséquents ont également été constatés dans les aéroports de Newark (New Jersey) et de Philadelphie, mais dans une moindre proportion.

- Arrêts maladie -

La plupart des fonctionnaires fédéraux qui travaillent dans les aéroports américains ne sont plus payés depuis 34 jours, faute d'accord entre les démocrates du Congrès et le président Donald Trump sur le budget.

Beaucoup connaissent des difficultés financières et certains n'ont parfois plus les moyens d'assurer les frais de transport pour se rendre sur leur lieu de travail ou pour faire garder leurs enfants. Ils optent alors parfois pour un arrêt maladie.

Selon l'agence fédérale chargée de la sécurité dans les transports (TSA), le taux d'absentéisme atteignait jeudi 7,6% parmi les personnels fédéraux des aéroports, contre 3% un an plus tôt.

La FAA a indiqué avoir enregistré à LaGuardia une "légère hausse des arrêts maladie", dont l'impact a été compensé par un "renforcement des équipes", "une réorientation du trafic" et "un espacement plus important entre appareils lorsque c'est nécessaire".

Aux États-Unis, la plupart des salariés se voient allouer chaque année un certain nombre de jours "maladie" qu'ils peuvent prendre sans avoir à produire un certificat médical.

Un porte-parole de la FAA a néanmoins affirmé que "l'impact" était "minimal" sur le fonctionnement de l'aéroport et que les normes de sécurité étaient respectées.

- "Point de rupture" -

Avant l'annonce vendredi d'un accord mettant fin au "shutdown" au moins jusqu'au 15 février, l'Association nationale des contrôleurs aériens (NATCA), l'Association des pilotes de compagnies aériennes (ALPA) et l'Association des personnels navigants-CWA (AFA) avaient exprimé leur inquiétude quant aux conséquences de la paralysie partielle du gouvernement fédéral sur la sécurité dans le transport aérien.

"Le #TrumpShutdown a déjà poussé des centaines de milliers d'Américains à bout", avait tweeté vendredi la présidente démocrate de la Chambre des représentants, Nancy Pelosi. "Maintenant, cela pousse notre espace aérien jusqu'au point de rupture".

"@realDonaldTrump, arrêtez de mettre en danger la sécurité, la sûreté et la prospérité de notre Nation", avait-elle ajouté. "Remettez le gouvernement en marche maintenant!"

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Si quelque 800.000 fonctionnaires fédéraux ont été directement touchés depuis le 22 décembre par le "shutdown", l'administration Trump avait pris diverses mesures pour limiter son incidence sur le grand public.

Les retards de vendredi à l'aéroport LaGuardia constituaient l'une des conséquences les plus visibles jusque-là de l'impasse budgétaire la plus longue de l'histoire des États-Unis.

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