USA: Kamala Harris en ordre de campagne, l'ex-patron de Starbucks en embuscade

La sénatrice Kamala Harris, le 27 janvier à Oakland (Californie)
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La démocrate Kamala Harris impose son rythme dans la campagne des primaires pour la présidentielle américaine de 2020, même si elle fait face à une forte concurrence à l'intérieur comme à l'extérieur de son parti, avec la candidature possible du fondateur de Starbucks Howard Schultz, en porte-parole de la "majorité silencieuse".

La sénatrice californienne avance au pas de course. Elle participe lundi soir à une réunion publique à Des Moines, dans l'Iowa, l'Etat qui doit lancer les élections primaires en début d'année prochaine.

Après avoir annoncé sa candidature le 21 janvier, jour célébrant l'icône des droits civiques Martin Luther King, elle a officiellement lancé sa campagne dimanche à Oakland, sa ville natale, devant 20.000 partisans.

Sans jamais nommer Donald Trump, elle s'en est pris au milliardaire républicain --candidat à un second mandat à la Maison Blanche-- et aux "forces puissantes qui tentent de semer la haine et la division".

"Nous avons des dirigeants qui attaquent la presse libre et sapent nos institutions démocratiques", a-t-elle affirmé, dans un discours où elle a affiché des positions progressistes. "La vérité est que les Américains ont beaucoup plus en commun que ce qui nous sépare".

Mme Harris a également dénoncé le "vaniteux projet médiéval" du président, qui veut édifier un mur le long de la frontière avec le Mexique pour stopper l'immigration illégale et le trafic de drogue.

L'ex-procureure de San Francisco (2004-2011) et de Californie (2011-2017) a aussi condamné la politique de séparation des familles de migrants arrêtés à la frontière, "une violation des droits humains" selon elle.

Kamala Harris, 54 ans, née d'un père jamaïcain et d'une mère indienne, espère être la première femme de couleur à accéder à la Maison Blanche.

- Le "risque" Schultz -

A 22 mois du scrutin présidentiel, elle doit compter avec d'autres candidats démocrates, notamment la sénatrice Elizabeth Warren, féroce critique de Donald Trump et pourfendeuse de Wall Street, qui s'est lancée fin décembre.

Mme Harris pourrait aussi devoir compter avec le milliardaire Howard Schultz, qui a annoncé dimanche envisager "sérieusement" de se présenter.

L'ancien patron de la chaîne de cafés Starbucks, âgé de 65 ans, s'est décrit comme "un démocrate de toujours", précisant qu'il se présenterait "en tant que centriste indépendant hors du système bipartite".

L'homme d'affaires, qui a grandi dans un quartier populaire de New York, devait s'exprimer lundi soir à Manhattan.

Plusieurs responsables démocrates craignent que sa candidature ne puisse siphonner l'électorat centriste du parti et des appels à boycotter les cafés Starbucks commençaient à apparaître lundi sur Twitter.

Dans la vie politique américaine, les candidats se présentant hors des deux grands partis sont souvent accusés de faire perdre le camp dont ils sont pourtant le plus proche.

"En 2020, il est fort probable qu'un indépendant divise le vote anti-Trump et que ça se termine par la réélection du président", a tweeté lundi le milliardaire Michael Bloomberg, l'un des candidats démocrates pressentis. "C'est un risque que j'avais refusé de prendre en 2016 et nous ne pouvons pas nous permettre de le prendre aujourd'hui".

Howard Schultz a répliqué, toujours sur Twitter, que la "majorité silencieuse" oubliée par les "deux partis aux extrêmes" avait besoin d'une voix.

S'il inquiète les démocrates, il s'est aussi attiré les foudres de Donald Trump.

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"Howard Schultz n'a pas le +cran+ pour se présenter à la présidentielle! L'ai regardé à @60Minutes hier soir et je suis d'accord avec lui, il n'est pas +la personne la plus intelligente+. En plus, on a déjà ça en Amérique!", a-t-il lancé sur Twitter, ajoutant ironiquement: "J'espère seulement que Starbucks me paie toujours son loyer à la Tour Trump" à New York.

Outre M. Bloomberg, d'autres personnalités sont attendues chez les démocrates, comme Bernie Sanders, candidat malheureux aux primaires en 2016 face à Hillary Clinton, le charismatique quadragénaire texan Beto O'Rourke, le sénateur Cory Booker ou encore l'ancien vice-président de Barack Obama Joe Biden.

L'ancien maire de San Antonio et ex-ministre de Barack Obama, Julian Castro, la sénatrice Kirsten Gillibrand, pilier du mouvement #MeToo, ou encore une jeune élue du Congrès et ex-militaire, Tulsi Gabbard, ont déjà fait part de leurs ambitions présidentielles.

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