Tournoi: le sélectionneur gallois Warren Gatland pense à son héritage

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Laisser sa marque: à l'heure de lancer le Tournoi-2019 vendredi contre la France, le sélectionneur Warren Gatland a de grandes ambitions pour ses derniers mois à la tête d'un XV du Poireau qu'il quittera après le Mondial au Japon.

Depuis douze ans, il redresse le pays de Galles. Le technicien néo-zélandais espère maintenant en récolter les fruits avant de se lancer dans une nouvelle aventure. Un nouveau départ qui pourrait le conduire en Super Rugby au pays (son souhait affiché), ou même à la tête... de l'Angleterre, comme successeur d'Eddie Jones (une piste suivie par la Fédération anglaise).

Nommé fin 2007 à la tête d'une équipe en pleine déconfiture, le Néo-Zélandais âgé de 55 ans a petit à petit transformé les Gallois en puissance du rugby mondial, pétrissant une génération qui n'a désormais plus grand-chose à envier aux légendes celtes des années 1970.

-"Warrenball"-

A son actif, deux Grands Chelems (2008, 2012), deux deuxièmes places dans le Tournoi (2016, 2018), une demi-finale de Coupe du monde (2011), 60 victoires en 109 matches et le "Warrenball", sa tactique qui consiste à utiliser la force de trois-quarts puissants pour compresser la défense sur certaines parties du terrain avant de lancer ses ailiers dans les trous.

Si le XV du Poireau a aussi remporté le Tournoi en 2013, c'était sans Gatland, qui avait pris une année sabbatique, comme en 2017, pour diriger la tournée des Lions britanniques et irlandais.

"Cette absence m'a fait du bien et m'a rafraîchi. Si je n'avais pas eu ce changement d'environnement, je ne pense pas que je serais resté ici aussi longtemps", a-t-il d'ailleurs récemment confié, avant de dresser un bilan des dernières années.

"Je pense que notre bilan dans le Tournoi et notre ratio victoires-défaites ont été assez remarquables. Les performances réalisées en Coupe du monde ont été admirables", a-t-il apprécié, avec un bémol: "Nous aurions aimé faire un peu mieux contre les équipes de l'hémisphère sud".

A son passif, il y aura donc ses difficultés récurrentes contre les géants du Sud, notamment lors de la Coupe du monde 2015: si les Gallois ont éliminé les Anglais chez eux, ils ont pris la porte dès les quarts de finale, douchés par les Springboks (23-19).

Pas étonnant dès lors que l'ancien All Black, au caractère "impénétrable" selon The Guardian - "il n'a jamais été trop affectueux ni trop sentimental", concède Alun Wyn Jones -, rêve de partir sur un dernier Tournoi réussi et un titre mondial.

- Calendrier favorable -

"Je me méfie de l'année prochaine parce que je veux que ce soit une bonne année", a-t-il ainsi confié fin décembre. "Je m'efforce de faire du mieux que je peux, j'ai adoré ma période au pays de Galles. Il est temps de passer à autre chose et je veux quitter ces terres la tête haute. Cela rend les 12 prochains mois assez importants."

Gatland aura au moins l'avantage d'avancer un peu masqué, caché derrière la domination irlandaise. Le XV du Trèfle a, en effet, battu la Nouvelle-Zélande cet automne, dans le sillage de son Grand Chelem 2018. Mais, celui du Poireau n'a pas démérité pour autant, en battant l'Afrique du Sud et l'Australie, pour rester sur une belle série de neuf victoires consécutives.

Gonflés à bloc, les Gallois ont toutes leurs chances en 2019. Ils attaquent contre une France en plein doute. En cas de succès à Saint-Denis, Gatland estime qu'ils auront une "grande opportunité" de gagner le Tournoi.

Le Néo-Zélandais a des raisons de rester ambitieux: son équipe recevra ensuite les deux favorites, l'Angleterre et l'Irlande, pour tenter de réaliser un gros coup. A quelques mois du Mondial japonais, il ne pourrait alors plus se cacher.

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