Une suspension qui, selon la Russie, ne poussera pas le pays à déployer des missiles en Europe ou dans d’autres régions… tant que les Etats-Unis font de même.
Après Washington, c’est au tour de Moscou de suspendre sa participation au traité sur les armes nucléaires à portée intermédiaire.
Une suspension qui, selon la Russie, ne poussera pas le pays à déployer des missiles en Europe ou dans d’autres régions… tant que les Etats-Unis font de même :
"L'OTAN n'a pas l'intention de déployer de nouveaux missiles nucléaires en Europe. Nous avons beaucoup d'autres options que nous examinons", assure Jens Stoltenberg, Secrétaire général de l'OTAN.
Avec ces suspensions bilatérales, plusieurs scénarios sont dorénavant possibles :
"Premièrement, l'Europe autorise le déploiement de missiles de croisière américains sur le continent européen. Et ce, bien sûr, avec le risque de se lancer dans une course aux armements. Deuxièmement, les Européens refusent ces missiles. Et la troisième option, la plus réaliste, est que des pays européens refuseront le déploiement des missiles américains tandis que d'autres l’approuverait. Ce scénario mettrait alors en péril l'unité de l'OTAN", commente Bruno Lete du German Marshall Fund of the United States.
Dans ce face-à-face qui ne dit pas son nom, la Russie prétend être du côté des Européens :
"Nous sommes désolés pour nos amis et nos frères d'Europe. Ils se sont mis eux même dans une impasse. Nous ne voulons pas les menacer, notre armée est moins puissante qu'à l'époque soviétique", déclare Sergey Karaganov, ancien conseiller du Kremlin.
Le traité INF, signé en 1987, est l'un des textes qui a permis la mettre un terme à la guerre froide.