Rapatriement de jihadistes: un retour en France via les Américains "envisagé"

Rapatriement de jihadistes: un retour en France via les Américains "envisagé"
Tous droits réservés 
Par AFP
Partager cet articleDiscussion
Partager cet articleClose Button
Tous droits de reproduction et de représentation réservés. © 2024 - Agence France-Presse.
Tous droits de reproduction et de représentation réservés.© 2024 - Agence France-Presse. Toutes les informations (texte, photo, vidéo, infographie fixe ou animée, contenu sonore ou multimédia) reproduites dans cette rubrique (ou sur cette page selon le cas) sont protégées par la législation en vigueur sur les droits de propriété intellectuelle. Par conséquent, toute reproduction, représentation, modification, traduction, exploitation commerciale ou réutilisation de quelque manière que ce soit est interdite sans l’accord préalable écrit de l’AFP, à l’exception de l’usage non commercial personnel. L’AFP ne pourra être tenue pour responsable des retards, erreurs, omissions qui ne peuvent être exclus dans le domaine des informations de presse, ni des conséquences des actions ou transactions effectuées sur la base de ces informations. AFP et son logo sont des marques déposées.

L'hypothèse d'un rapatriement par l'intermédiaire de forces spéciales américaines d'"environ 150" Français détenus en Syrie est "fortement envisagée", selon une source proche du dossier.

"Environ 150" Français dont "90 mineurs" pourraient être transférés en France via des avions des forces américaines, selon une source proche du dossier qui confirme des informations de la chaîne BFMTV.

Les avions américains atterriraient sur la base militaire de Villacoublay, en région parisienne, où les attendraient les autorités françaises.

"Il n'y a pas de date arrêtée à ce stade", précise cette source. Un autre scénario prévoyait un retour à bord de charters français escortés par les forces françaises.

"La situation est très évolutive", souligne une autre source proche du dossier.

D'après une source gouvernementale, "rien n'est acté à ce stade" mais ce scénario "est l'une des options envisagées".

"Parmi les options possibles, il y a aussi le maintien (des jihadistes français) sur le territoire syrien", ajoute cette même source.

En France, à leur descente d'avion, les adultes faisant l'objet d'un mandat d'arrêt international seront présentés à un juge d'instruction pour une inculpation.

Les autres adultes seront placés en garde à vue à la direction générale de la sécurité intérieure (DGSI). Les profils de ces derniers sont variés. "Chez les femmes, par exemple, il y a un peu de tout, divers degrés d'implication", souligne une source proche du dossier.

Les enfants, "dont certains sont très jeunes", selon une des sources, seront remis aux services sociaux.

Les Français qui pourraient être libérés à la faveur du retrait américain seront "immédiatement" judiciarisés s'ils reviennent en France, avait déclaré fin janvier le ministre de l'intérieur Christophe Castaner.

"Ce sont des Français avant d'être des jihadistes. Certains sont déjà revenus, nous les mettons en prison, nous les connaissons. Ceux qui reviendront, s'ils devaient revenir, seront mis en prison", a assuré M. Castaner.

Jusqu'ici, la France n'envisageait que le rapatriement des enfants retenus avec leurs mères, avec l'accord de celles-ci, mais souhaitait que combattants et épouses soient jugés sur place et y purgent leur peine.

Mais avec la perspective d'un retrait américain, les zones kurdes pourraient être la cible d'une offensive turque ou revenir dans le giron du régime de Damas, laissant craindre une dispersion des jihadistes étrangers.

En décembre, les États-Unis ont annoncé, à la surprise générale, le retrait prochain de leurs quelque 2.000 soldats actuellement déployés en Syrie pour combattre le groupe État islamique, faisant craindre une nouvelle déstabilisation dans la région.

Partager cet articleDiscussion

À découvrir également

Europe : 1er mai pour réclamer davantage de justice sociale

Israël - Hamas : les États-Unis pressent pour un accord de trêve

L’info du jour | 1er mai - Soir