David Bellion: "On voit la patte d'Alex Ferguson" chez Solskjaer

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Le souci permanent de mettre en confiance ses joueurs ou "ce même style de jeu" offensif: "on voit la patte d'Alex Ferguson" chez Ole Gunnar Solskjaer, déclare à l'AFP l'ex-attaquant français de Manchester United, David Bellion, qui a côtoyé les deux hommes de 2003 à 2006.

Pour Bellion, 36 ans, désormais directeur créatif et responsable de la marque du Red Star, le nouvel entraîneur des Red Devils "a dans les veines" la même philosophie gagnante que Ferguson, figure emblématique du club mancunien et de sa période dorée entre 1986 et 2013.

QUESTION: Old Trafford, l'enceinte de Manchester United, est surnommé le "Théâtre des rêves". En quoi est-ce un stade si spécial ?

REPONSE: "Quand j'entends +Théâtre des rêves+, cela me rappelle Alex Ferguson, Eric Cantona, George Best ou encore Ryan Giggs qui était un de mes héros d'enfance... Cela fait rêver ! C'est un endroit spécial parce qu'il y a l'ombre des anciennes gloires qui couvrent ce stade. Quand on va là-bas, on sent que c'est rempli d'anecdotes, de souvenirs. Alex Ferguson nous disait tout le temps qu'on avait vraiment de la chance d'avoir pu évoluer sur cette pelouse et que porter cette tunique rouge n'était pas donné à tout le monde".

Q: C'est aussi parce qu'il s'y passe souvent des scénarios extraordinaires...

R: "La première fois que je l'ai vraiment vécu, c'était en avril 2003 quand je savais que j'allais rejoindre le club l'été suivant. J'étais invité à assister au quart de finale retour de Ligue des champions Manchester United-Real Madrid (4-3). C'était un match incroyable ! (David) Beckham était sur le banc, il rentre et met un coup franc; Ronaldo met un triplé; John O'Shea qui avait mis un petit pont à Luis Figo... Bref, ce fut une soirée parfaite ! C'est là où j'ai compris ce qu'était le +Théâtre des rêves+."

Q: Quel type de coéquipier était Ole Gunnar Solskjaer ?

R: "C'était le coéquipier modèle, notamment parce que c'est l'un des joueurs et l'un des hommes les plus gentils que j'ai pu rencontrer dans le foot. Un bon coeur, toujours un mot pour les jeunes. Même dans son caractère, cela respirait la douceur et la gentillesse... C'est vraiment quelqu'un d'exemplaire."

Q: "Exemplaire" aussi parce qu'il acceptait son rôle de "super remplaçant" sans broncher ?

R: "Il l'acceptait, surtout qu'à chaque fois qu'il entrait sur le terrain, il faisait la différence. Il faut comprendre que Solskjaer, ce n'était ni un monstre de vitesse, ni un monstre de technique, mais bien un monstre d'intelligence : toujours bien placé, toujours le contrôle parfait, très juste dans le jeu. S'il n'était pas celui qui allait à 2000 à l'heure, qui sautait haut, ou qui avait une frappe de balle pied droit-pied gauche, tout ce qu'un joueur complet de haut niveau devait avoir, il l'avait."

Q: Êtes-vous surpris de le voir aujourd'hui réussir son début de carrière d'entraîneur à Manchester ?

R: "Un peu. Vu le caractère qu'il avait, assez réservé, je ne le voyais pas comme un leader charismatique. Mais je ne suis pas totalement surpris par rapport à la science du jeu qu'il a. Il a tellement fait la différence en deux mois... Je ne pense pas qu'il a inventé une nouvelle recette, mais il a remis les joueurs à l'endroit, grâce à sa façon de discuter avec les joueurs, à sa personnalité (...) Il a aussi tellement joué de matches en tant que remplaçant, qu'il sait ce que c'est : ça joue sur le mental, tu n'as pas beaucoup de temps pour te montrer, tu n'es pas dans le même rythme... Il doit faire beaucoup de bien aux joueurs qui étaient un peu oubliés."

Q: A-t-il du Alex Ferguson en lui dans cette manière d'entraîner ?

R: "C'est quand même l'un de ses poulains, donc il a dans les veines un peu ce même style de jeu. Tous les jours à l'entraînement, Ferguson allait voir tous les joueurs pour savoir comment ils allaient. Voilà pourquoi Ferguson est la légende de l'entraîneur du foot moderne, selon moi. Solskjaer doit certainement faire la même chose. Quand je vois ses déclarations, qu'il compte sur tel ou tel joueur pour le remettre en confiance, on voit la patte d'Alex Ferguson."

Propos recueillis par Yassine KHIRI.

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