Espagne : "Ce n'est pas un procès politique"

La suite du procès des dirigeants indépendantistes catalans. Ils sont jugés à Madrid, depuis ce mardi pour leur rôle dans la tentative de sécession à l'automne 2017.
Ce deuxième jour d'audience a été marqué par les déclarations des procureurs de la cour suprême. Ils ont rejeté l'idée que ce procès soit un "procès politique", comme les avocats de la défense l'ont affirmé ce mardi.
« Leur but, c'est d'ériger en victimes d'une persécution politique, des individus qui ont gravement violé l'ordre constitutionnel. Ils cherchent ainsi à mettre, sur le banc des accusés, l’État, celui-là même qui, pour faire face à cette agression, a eu recours au seul outil acceptable dans une société démocratique, à savoir l'application de la loi » Javier Zaragoza, procureur de la cour suprême
**L'unité territoriale
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« Ce n'est pas à quelques personnes de décider ce qui appartient à tous. Du point de vue de l'unité territoriale, la province de Ségovie n'appartient pas aux Ségoviens. Pas plus que Saragosse n'appartient qu'aux habitants de cette province. Pareil pour la province de Saragosse. Pareil pour la Catalogne. Les provinces appartiennent à tous. » Fidel Cadena, procureur de la cour suprême
Ce procès, très attendu en Espagne, doit durer près de trois mois. Les accusés sont poursuivis pour rébellion et, pour certains d'entre eux, pour détournement de fonds publics. Ils encourent des peines de 7 à 25 ans de prison.
Le grand absent de ce procès, c'est l'ancien président catalan, Carles Puigdemont, qui a fui en Belgique.
Les débats de ce mercredi ont été suspendus à la mi-journée et doivent reprendre ce jeudi matin, avec l'interrogatoire de l'ex-vice-président catalan, Oriol Junqueras.
- avec agences -