Des femmes, de la politique et du scandale à la Berlinale 2019

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Par Wolfgang Spindler
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Retour sur les temps forts de la Berlinale 2019, une édition largement féminine portée par sa présidente du jury Juliette Binoche. Les réalisateurs israélien Nadav Lapid et français François Ozon figurent aux premières places du palmarès aux côtés des acteurs chinois Yong Mei et Wang Jing Chun.

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Retour sur les temps forts de la Berlinale 2019, une édition largement féminine portée par sa présidente du jury Juliette Binoche. Les réalisateurs israélien Nadav Lapid et français François Ozon figurent aux premières places du palmarès aux côtés des acteurs chinois Yong Mei et Wang Jing Chun.

La 69ème édition du Festival du film de Berlin a tout d'abord, été féminine : l'actrice française Juliette Binoche présidait le jury tandis que sept des dix-sept films présentés ont été réalisés par des femmes.

Le festival a salué la carrière de la comédienne britannique Charlotte Rampling en lui décernant un Ours d'or d'honneur tandis que la réalisatrice française Agnès Varda a reçu le trophée Kamera pour son cinéma si personnel.

Côté palmarès, l'un des autres noms à retenir lors de cette édition, c'est celui du réalisateur israélien Nadav Lapid qui a remporté l'Ours d'or du meilleur film pour "Synonymes".

Le cinéaste s'inspire de son propre vécu pour raconter l'histoire d'un ancien soldat israélien qui rejette son identité nationale en arrivant à Paris.

"La seule chose qui m'intéresse, finalement, c'est la vérité du moment : trouver, creuser à l'intérieur du moment et aller le plus loin possible et c'est comme cela qu'on a travaillé," explique Nadav Lapid au micro d'euronews.

Cinéma engagé

Le Grand Prix du Jury a été remis à François Ozon pour "Grâce à Dieu" centré sur un scandale de pédophilie au sein du diocèse de Lyon. "Je veux simplement rendre grâce à Dieu," a lancé François Ozon en recevant son prix. 

Le réalisateur français a évoqué les polémiques autour de son film : "C'est compliqué, je dois avouer que j'y repenserais la prochaine fois parce qu'il y a beaucoup de résistances, de réactions violentes,il y a des gens qui n'ont pas envie que ce film sorte, que ce film puisse être vu, donc c'est un combat permanent qui n'est rien par rapport à ceux des vraies victimes," souligne-t-il avant d'ajouter : "Par ce prix, je remercie les membres de La Parole Libérée qui m'ont inspirés."

Les Ours d'argent des meilleurs actrice et acteur ont été décernés à la Chinoise Yong Mei et à son compatriote Wang Jing Chun.

Dans "Adieu, mon fils" ("So long, my son") de Wang Xiaoshuai, une saga familiale qui couvre plusieurs décennies d'histoire chinoise, ils incarnent un père et une mère dont la vie bascule après la mort de leur fils.

"Bonjour la Chine, nous sommes très fiers de ces récompenses," dit Wang Jing Chun en s'adressant à la caméra d'euronews. Sa consœur Yong Mei renchérit : "Hello, on a hâte de rentrer et de partager ces Prix avec vous."

Production et direction locale

La réalisatrice allemande Angela Schanelec a décroché l'Ours d'argent de la mise en scène pour "J'étais chez moi, mais..." ("I was at home, but...")

Après avoir disparu pendant une semaine, un adolescent de treize ans rentre chez lui sans dire un mot. Sa mère, veuve, doit réaliser qu'elle a du mal à accepter que son fils veuille vivre sa vie.

Un hommage spécial a été rendu à Dieter Kosslick qui quitte la direction de la Berlinale. "Au revoir euronews," lance l'intéressé à la caméra d'euronews, "c'était super de vous avoir ici pendant toutes ces années, j'espère qu'on se reverra."

"Après dix-huit éditions en tant que directeur, Dieter Kosslick tire sa révérence," précise Wolfgang Spindler, notre journaliste sur place. "Il a réussi à renforcer la teneur politique du festival, à attirer les stars internationales et à promouvoir les femmes cinéastes : avec 350.000 billets vendus chaque année, la Berlinale est devenue grâce à lui, le festival du film le plus accessible au monde pour le public," précise notre reporter pour finir.

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