Des milliers de jeunes Algériens dans la rue : marre de Bouteflika !

Des milliers de jeunes Algériens dans la rue : marre de Bouteflika !
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Par Joël Chatreau
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Abdelaziz Bouteflika s'accroche au pouvoir en Algérie mais cette fois, à moins de deux mois de la présidentielle, la révolte persiste. Les jeunes, qui n'ont connu que lui, ont protesté en nombre ce mardi à travers le pays. Et leur lassitude de ce président impotent ne devrait pas s'arrêter là.

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Beaucoup de jeunes Algériens n'en peuvent plus ! Depuis qu'ils sont petits, ils n'ont connu qu'un seul homme à la tête de leur pays, Abdelaziz Bouteflika. L'air de rien, le président est au pouvoir depuis le début du XXIème siècle, et même depuis 1999. Alors, les jeunes commencent à vouloir reprendre leur avenir politique en mains. Plusieurs milliers d'entre eux, selon des médias algériens indépendants sur internet, sont descendus dans la rue ce mardi à Alger, la capitale, mais aussi dans plusieurs autres grandes villes.

Le journal en ligne TSA Algérie(voir ci-dessous) donne notamment les exemples de Constantine, de Sétif, de Béjaïa, de Tizi Ouzou, de Bouira, d'Annaba, de Boumerdès... Il est toutefois très difficile d'estimer le nombre de manifestants qui ont défilé dans ces villes. A Alger, ce sont des étudiants qui portent à bouts de bras ce mouvement de contestation sans précédent contre une nouvelle candidature du président sortant. Leurs slogans sont directs : "Bouteflika, dégage !" ou encore "Algérie libre et démocratique".

Des milliers de manifestants dans le centre d'Alger

Plusieurs centaines de protestataires ont donné le coup d'envoi du rassemblement dans la matinée. Pour éviter tout affrontement avec les forces de sécurité, qui étaient déployées en nombre dans les rues de la capitale algérienne, ils ont préféré rester dans les enceintes, ou aux abords des différentes facultés. Les policiers n'ont effectivement pas le droit, à priori, de pénétrer à l'intérieur des locaux de l'Université.

Dans l'après-midi, un cortège d'étudiants a fini par sortir et se diriger vers le centre-ville, peu à peu, de nombreuses personnes sont venues gonfler ses rangs (photographie de l'Agence France-Presse ci-dessus); à hauteur du Palais du peuple, selon différents médias, ils étaient plusieurs milliers de manifestants. Quelques heurts avec les forces de l'ordre ont eu lieu - jets de pierre contre gaz lacrymogènes - mais ils semblent avoir été brefs.

Gros rassemblement également sur la place d'Armes à Oran, comme le montre cette photo de l'AFP :

Candidature officielle déposée le 3 mars

Abdelaziz Bouteflika, frappé par un accident vasculaire cérébral en 2013, n'a jamais retrouvé toutes ses facultés, loin de là... Il est cloué dans un fauteuil roulant et son élocution est très affectée. Ses apparitions en public sont donc devenues extrêmement rares. Néanmoins, à 81 ans, il se cramponne au pouvoir, et jusque-là, ça marche ! Son directeur de campagne a d'ailleurs annoncé ce mardi que la candidature du président sortant sera déposée le 3 mars qui vient, dernier délai prévu par la loi. L'élection présidentielle en Algérie doit se tenir le 18 avril prochain.

Commentaire réalisé par Audrey Tilve

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