F1: Charles Leclerc, l'Italien

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S'il n'était pas monégasque, Charles Leclerc ne serait pas français mais italien: le nouveau pilote de la Scuderia Ferrari, âgé de 21 ans, cultive de longue date des affinités avec le pays de Dante et ses bolides rouges, surtout.

"L'Italie, c'est peut-être le pays dans lequel j'ai passé le plus de mon temps, avec les courses de karting et les tests, expliquait-il à l'AFP en fin de saison dernière. Il y a même une année où j'ai presque habité là-bas pour être à côté de mon +team+."

"Donc ça représente beaucoup pour moi, ça me fait plaisir de représenter une équipe italienne (Ferrari) en 2019 et cette année déjà", disait le jeune homme qui pilotait pour Alfa Romeo, partenaire de l'équipe suisse Sauber avec laquelle il a fait ses débuts en F1 en 2018, prenant une convaincante 13e place au Championnat du monde.

A l'âge de quatre ans, un jour où il ne voulait pas aller à l'école, Charles a effectué ses premiers tours de roues dans le sud-est de la France, à Brignoles, à quelque 140 km de Monaco, sur le circuit de Philippe Bianchi, père du futur pilote Jules Bianchi et meilleur ami de son propre père.

La compétition, débutée en 2005, l'a emmené en championnat régional puis national dans l'Hexagone, avant de traverser les Alpes en 2010 pour sa première course de niveau international, la Winter Cup, sur la mythique piste de South Garda, au sud du lac de Garde, entre Brescia et Vérone (nord de l'Italie).

- "Affinité" -

Courses en Italie, équipes italiennes en karting, en Formule 2 également (Prema Racing), Leclerc n'a "grandi qu'avec des Italiens autour de (lui)". Il en garde une parfaite maîtrise de la langue et des affinités culturelles.

"Je m'entends plutôt bien avec les Italiens, assurait-il début novembre. Ca rend les choses encore plus naturelles quand je rencontre, par exemple, mes futurs +mécanos+ chez Ferrari."

Et de poursuivre: "Ce que j'ai toujours beaucoup aimé avec les Italiens, c'est que c'est très sérieux quand il faut être sérieux mais, par contre, ça sait aussi se détendre quand il faut et rigoler. C'est quelque chose qui est très important pour l'équilibre du pilote, d'avoir aussi une certaine affinité avec le +team+".

Leclerc ne débarque pas en terre inconnue au sein de la plus célèbre des écuries de F1, après avoir intégré en 2016 la filière de jeunes pilotes de la Scuderia (la Ferrari Driver Academy), continuant dans les pas de Jules Bianchi, son ami et modèle, décédé l'année précédente des suites de son accident au Grand Prix du Japon en 2014.

En devenant le premier pilote titularisé par la Scuderia après être passé par son programme junior et le deuxième plus jeune de son histoire derrière le Mexicain Ricardo Rodriguez (19 ans 6 mois et 27 jours lors du GP d'Italie en 1961), Charles réalise le rêve que tous deux partageaient depuis l'enfance.

- "Emotion" -

"J'ai ressenti beaucoup d'émotion quand on a présenté la voiture, ça a été un jour très spécial pour moi, confiait le jeune homme pendant la première semaine d'essais d'avant-saison mi-février. Mais depuis que je suis arrivé en piste, je suis vraiment passé en mode travail, j'essaye de mettre l'émotion de côté."

Conscient des attentes qui pèsent sur lui mais fidèle aux méthodes qui l'ont porté jusque-là, "j'essaye de faire le vide, de ne pas y penser, expliquait-il. C'est hyper important pour moi de me concentrer sur moi-même, sur le boulot que je dois faire en piste et hors piste avec les ingénieurs, sans vraiment penser à ce que les gens attendent de moi à l'extérieur".

Son intégration dans la maison italienne se passe "super bien", assurait aussi le jeune homme, né le 16 octobre 1997 à Monte-Carlo d'un père, Hervé, qui fut pilote de Formule 3 et a disparu en 2017.

"Ils m'ont très bien accueilli, racontait-il. On s'entend bien, je comprends comment ils bossent, ils comprennent comment je bosse et ça, c'est le plus important." Naturellement.

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