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Cinq ans après l'annexion, Poutine vante la "sécurité énergétique" apportée à la Crimée

Cinq ans après l'annexion, Poutine vante la "sécurité énergétique" apportée à la Crimée
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Par AFP
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Vladimir Poutine a inauguré lundi deux centrales électriques construites par la Russie en Crimée afin d'apporter la "sécurité énergétique" à cette péninsule ukrainienne, cinq ans après son annexion alors saluée par une majorité de Russes mais que Kiev et les Occidentaux continuent de dénoncer.

A Sébastopol, grand port de Crimée sur la mer Noire, le président russe a mené la cérémonie de lancement d'une centrale et donné le coup d'envoi par visioconférence de celui d'une autre centrale à Simféropol, capitale de la région.

Les deux structures, dont les premiers blocs énergétiques ont été lancés en 2018, vont désormais "fonctionner à pleine puissance", s'est-il félicité, saluant "un pas important" vers le renforcement de "la sécurité énergétique de la péninsule".

La Crimée était presque totalement dépendante du reste de l'Ukraine avant son annexion, et des coupures de courant attribuées par Moscou à des actes de sabotage ont poussé la Russie à investir massivement pour moderniser les infrastructures.

M. Poutine avait d'abord inauguré en grande pompe en mai dernier, au volant d'un camion, un pont construit à grands frais pour relier la péninsule au territoire russe via le détroit de Kertch.

"Le 18 mars est un jour remarquable pour Sébastopol, pour la Crimée et pour tout le pays", a souligné M. Poutine.

Il a ensuite participé à une rencontre avec des représentants de la société civile, parmi lesquels des dignitaires religieux et des responsables locaux. "C'est une nouvelle étape dans l'histoire de la Russie parce qu'elle nous a montré à nous-mêmes et au monde entier que la Russie savait s'aimer et défendre ses intérêts", a-t-il déclaré lors de cette rencontre.

- 'Une partie de la Russie' -

De vastes célébrations sont organisées dans toute la Russie pour l'anniversaire de l'annexion, conduite après l'intervention des forces spéciales russes puis la tenue d'un référendum, contesté par la communauté internationale. Elle répondait à l'arrivée au pouvoir à Kiev d'un gouvernement pro-occidental après le soulèvement du Maïdan.

A Simféropol, des drapeaux russes flottaient et les transports publics et les vitrines des magasins affichaient le slogan "Cinquième anniversaire du retour de la Crimée à sa terre natale".

Le président russe a fini sa journée en Crimée en apparaissant sur scène lors d'un concert. Il a salué les habitants de la péninsule qui ont "tous voté pour cette décision historique", comparant leur conduite à celle des "combattants de l'Armée rouge au début de la Grande guerre patriotique".

Le passage de la Crimée sous contrôle russe, acté le 18 mars 2014, est considéré comme un "rattachement" en Russie et dénoncé comme une "annexion illégale" par l'Ukraine et la majorité de la communauté internationale. Cette décision a entraîné de lourdes sanctions européennes et américaines qui ont durement frappé l'économie russe.

"Il y a une compréhension croissante dans le monde que la Crimée est une partie de la Russie et le sera toujours", a assuré la présidente du Conseil de la Fédération (chambre haute du parlement russe), Valentina Matvienko, dans une tribune publiée dans le quotidien Izvestia.

"La Crimée sera rendue à l'Ukraine. Nous ferons de notre mieux pour nous assurer que cela se fasse le plus rapidement possible", a de son côté déclaré dimanche le président ukrainien Petro Porochenko.

La diplomatie ukrainienne a dénoncé dans un communiqué un voyage du président russe qui "viole la souveraineté territoriale de l'Ukraine".

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- 'Changer les choses' -

"Il y a un sentiment de fraîcheur, d'indépendance et de liberté", a dit à l'AFP Valentina Dorojko, enseignante à la retraite de Simféropol. "Rien que ces cinq dernières années, la situation s'est largement améliorée", a renchéri une autre habitante, Marina Tichtchenko.

Oleg Ivanov, un quadragénaire, regrette pour sa part les sanctions imposées par les Occidentaux sur la Crimée: "Il faut s'assoir, négocier et changer les choses".

Vendredi, les Etats-Unis, l'Union européenne, l'Australie et le Canada ont infligé de nouvelles sanctions contre des responsables russes pour "la poursuite de leur agression en Ukraine".

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A Bruxelles, l'Otan a dénoncé le renforcement "en cours" du dispositif militaire russe en Crimée et dans la région de la mer Noire.

"Ces cinq dernières années ont été marquées par une ambiance de terreur, ouverte ou dissimulée, contre ceux qui habitent en Crimée, en violation du droit international", a déclaré à l'AFP le ministre ukrainien des Affaires étrangères, Pavlo Klimkine.

Les Tatars de Crimée, communauté musulmane locale majoritairement opposée à l'annexion de la péninsule, subissent notamment une forte pression de la part des autorités russes. Leur assemblée a été interdite et qualifié d'"organisation terroriste", et la chaîne de télévision de cette minorité a été fermée.

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