Les syndicats français tentent de reprendre la main face aux gilets jaunes

Après avoir été éclipsés pendant près de quatre mois par les Gilets Jaunes, les Syndicats français ont battu le pavé ce mardi. Ils étaient 131 000 dans toute la France selon le ministère de l'intérieur, et 350 000 selon la CGT.
"Grève nationale"
Le syndicat dirigé par Philippe Martinez était à l'origine de l'appel à la grève avec force ouvrière, la FSU (enseignants), l’UNL (lycéens) et l’UNEF (étudiants), pour _"une grande journée de mobilisation et de grève nationale". _
Parmi les revendications, de nombreuses similitudes avec le mouvement des Gilets Jaunes : défense des services publics, revalorisation des retraites, ou encore hausse des salaires. Mais le dirigeant de Force Ouvrière, Yvers Veyrier souhaite se démarquer du mouvement né le 17 novembre 2018 :
"Ce qui s'est exprimé depuis le mois de novembre, avec le mouvement des Gilets jaunes, c'est les questions de pouvoir d'achat, les fins de mois difficiles. Sauf qu'on ne s'est pas tourné vers les employeurs, vers la redistribution. Le salaire, c'est le meilleur moyen de redistribuer de la richesse. Et la négociation des salaires, elle passe par la négociation collective."
CFDT, absente
Les syndicats souhaitent se démarquer des gilets jaunes en prouvant que les corps intermédiaires sont les interlocuteurs privilégiés du gouvernement. Ils ont dénoncé les violences commises lors de l'acte 18 des Gilets Jaune samedi, mais s'inquiètent tout de même des mesures annoncées en réponse par le gouvernement qui risquent selon eux de porter atteinte au droit de manifester.
Grand absent ce mardi, la CFDT. le premier syndicat de France avait fait le choix de participer au grand débat organisé par le gouvernement français.