Florent Manaudou, un retour progressif via la ligue professionnelle ISL

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Ne pas sauter les étapes pour ne pas se brûler les ailes: le retour dans les bassins de Florent Manaudou se fera par étapes, et par le biais de la ligue professionnelle ISL, qui va se lancer à partir de l'automne.

C'est dans le cadre cosy de la piscine Molitor, dans le très chic XVIe arrondissement de Paris, que Florent Manaudou a tenu lundi sa première conférence de presse, une semaine après l'annonce de son retour à la compétition.

Aux côtés du champion olympique du 50 m nage libre de Londres en 2012 se trouvaient également son entraîneur anglais James Gibson, et le milliardaire ukrainien Konstantin Grigorishin, à la base du projet ISL.

"Je me suis cassé le petit doigt au hand, puis le pouce, puis la main. J'ai vraiment envie d'être à 100% pour reprendre et ne pas prendre de risque", explique Florent Manaudou, dont le retour à l'entraînement est programmé "autour du 8 avril".

"On n'est pas dans l'urgence. Il y a un risque de se reblesser. On va prendre le temps, une semaine de plus, c'est mieux", a ajouté James Gibson, l'entraîneur qui l'a amené au sommet de l'Olympe en 2012.

Ce cycle de 16 mois, qui doit lui permettre de rivaliser avec les meilleurs à Tokyo à l'été 2020, se fera alternativement entre Antalya (Turquie), où se trouve son nouveau club Energy Standard et où il s'entraînera trois semaines, et Marseille, où il se rendra deux semaines.

"C'est un système qui va me permettre de m'aérer un peu l'esprit. La natation, ce n'est pas un sport facile avec énormément de fun. C'est compliqué d'être tout le temps au même endroit avec les mêmes personnes. J'ai décidé de faire différemment", justifie Manaudou.

A Antalya, il cotoiera le Britannique Ben Proud (24 ans), l'un des meilleurs sprinteurs depuis Rio (champion d'Europe du 50 m libre à Glasgow en 2018). "Je peux faire une compétition à Antalya avec Ben", plaisante ainsi Manaudou, quand on lui demande quand est prévue sa première course.

- Objectif ISL en petit bassin -

Les deux années et demies passées à jouer au handball avec l'équipe réserve de Aix (4e division) lui ont été bénéfiques, Manaudou estimant avoir gagné 40% de force dans les jambes, mais aussi perdu 40% sur le haut du corps.

Où se situe-t-il en terme chronométrique? "C'est difficile à dire, parce que je n'ai pas fait de 50 m en grand bassin depuis longtemps, mais ça peut aller vite. Entre un et trois mois d'entraînement, ça peut nager moins de 22 secondes", souligne Manaudou.

Pour aller chercher l'or à Tokyo, le nageur de 28 ans pense devoir nager plus vite que son record personnel, 21 sec 19 pour son titre mondial à Kazan en 2015.

"Mon but, ce n'est pas de m'aligner aux Championnats du monde et de disputer une demi-finale ou une finale. On va construire les choses petit à petit avec James. L'objectif, c'est l'ISL en petit bassin en fin de saison", précise Manaudou, qui ne devrait pas être aux Championnats de France, à Rennes du 16 au 21 avril, sélectifs pour les Mondiaux-2019.

L'ISL, c'est cette ligue professionnelle qui va voir le jour à l'automne, composée des meilleurs nageurs répartis en équipes, et qui entend donner un coup de jeune au monde de la natation après avoir fait pas mal de vagues.

Cette année, huit équipes --quatre européennes et quatre américaines-- s'affronteront au cours de sept "matches" --trois en Europe, trois en Amérique du Nord et un Final Four à Las Vegas-- entre octobre et décembre en petit bassin.

Pas de séries, que des finales, quatre équipes par matches, avec deux nageurs de chaque équipe sur le plot et des points distribués. Le tout orienté vers le spectacle.

Dotée d'un budget total de 25 millions d'euros pour cette première édition, l'ISL de Konstantin Grigorishin table sur un budget sur trois saisons de 200 à 220 millions d'euros. Avec une montée en puissance dans le nombre d'équipes engagées et de matches disputés (29 à l'automne 2020 et 62 à l'automne 2021).

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