Le Séville FC a battu Valladolid (2-0) dimanche en Championnat d'Espagne et décroché une victoire très émouvante pour l'entraîneur Joaquin Caparros (63 ans), qui a annoncé après la rencontre souffrir d'une leucémie chronique et vouloir rester en poste.
Lors de la 31e journée de Liga au stade José-Zorrilla, les Sévillans ont réussi une bonne opération grâce à Roque Mesa (84e) puis Munir El-Haddadi (90e+2), remontant à la cinquième position de la Liga et lorgnant la quatrième et dernière place qualificative pour la Ligue des champions.
Mais l'aspect sportif est passé au second plan lors de la conférence de presse d'après-match, lorsque Caparros a dévoilé la nature de sa maladie.
"On m'a diagnostiqué une leucémie. C'est une leucémie qui ne m'empêche pas d'entraîner. Je n'ai pas besoin de traitement, elle a été détectée à temps. Donc je peux continuer à entraîner, non seulement cette saison mais au-delà si on me fait confiance de nombreuses années supplémentaires", a déclaré le technicien (63 ans) en conférence de presse.
"Aujourd'hui je fais cette déclaration mais je n'ai pas besoin de traitement. On peut voir sur mon visage que je suis heureux, très heureux, et je veux que les gens qui m'aiment soient tranquilles, je vais me battre", a-t-il ajouté.
- Le précédent Berizzo -
Cette annonce du technicien andalou fait écho à une situation similaire vécue par l'un de ses prédécesseurs à Séville, l'Argentin Eduardo Berizzo.
Ce dernier, souffrant d'un cancer de la prostate, avait dû être opéré en novembre 2017 alors qu'il occupait le banc andalou. Il s'était mis en retrait de l'équipe première pendant quatre matches, puis avait repris ses fonctions avant d'être démis par ses dirigeants juste avant la trêve de Noël pour insuffisance de résultats.
Vieux routier des bancs de Liga passé notamment par Villarreal, le Deportivo La Corogne ou l'Athletic Bilbao, Caparros était jusqu'à mi-mars le directeur sportif du Séville FC avant de remplacer au pied levé Pablo Machin, licencié pour manque de résultats. Il avait également assuré un intérim l'an dernier après le limogeage de l'Italien Vincenzo Montella.
Depuis sa nomination le 15 mars, le technicien andalou a réussi à redresser la trajectoire de l'équipe sévillane, qui a remporté trois de ses quatre derniers matches. Son prochain rendez-vous sera le très chaud derby de Séville face au Betis, samedi prochain au stade Sanchez-Pizjuan.
Au classement, Séville (5e, 49 pts) double Valence (6e, 46 pts), distance Alavés (7e, 45 pts) et se place en embuscade à un petit point de Getafe (4e, 50 pts), qui a dompté l'Athletic Bilbao 1-0.
A sept journées de la fin, la course est très indécise en Liga pour arracher le quatrième et dernier ticket donnant accès à la C1 la saison prochaine, derrière un trio de tête où le FC Barcelone (1er, 73 pts) a fait le trou pour le titre face à l'Atlético Madrid (2e, 62 pts) et au Real Madrid (3e, 60 pts).