Ligue 1: vassal en Europe, le PSG toujours roi en France

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Par AFP
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Ejecté prématurément de la Ligue des champions, le PSG s'est un peu consolé dimanche en conservant son trône en France, avec un 8e titre en Ligue 1, le 6e depuis le début de l'ère qatarie. Mais la tache de la déroute européenne reste indélébile...

Il aura fallu attendre trois tentatives manquées, après un raté légendaire d'Eric-Maxim Choupo-Moting contre Strasbourg (2-2), sa plus lourde défaite en championnat depuis décembre 2000 contre Lille (5-1), ou encore une humiliante défaite à Nantes (3-2), pour enfin décrocher son titre.

L'histoire retiendra que son sacre a été officialisé grâce au faux-pas de son dauphin lillois à Toulouse (0-0), avant même d'avoir joué son match contre Monaco dimanche soir au Parc des Princes...

C'était le minimum exigé pour un club qui a investi plus d'un milliard d'euros en transfert de joueurs -- dont plus de 400 M EUR sur les seuls Neymar et Kylian Mbappé en 2017 -- depuis son passage dans le giron d'un fonds détenu par le petit émirat gazier à l'été 2011.

Mais la saison 2018/19 ne restera pas comme un grand cru. Pour la troisième fois consécutive, l'aventure parisienne en Ligue des champions s'est arrêtée en 8e de finale.

Et encore une fois sur une "remontada". Rien à voir avec l'historique revers de 2017 (succès à Paris 4-0; déroute 6-1 à Barcelone), mais un scénario tout aussi cruel face à Manchester United (victoire 2-0 à Old Trafford; désillusion 3-1 au Parc des Princes).

- Tuchel fait moins bien qu'Emery -

Le nouvel entraîneur Thomas Tuchel, arrivé pour l'exercice actuel, n'a donc pas fait mieux en Europe que son prédécesseur Unai Emery.

Et au niveau national, il fera même moins bien. L'Espagnol avait quitté le PSG sur un carton plein (Trophée des champions, Coupes de France et de la Ligue, Championnat). L'Allemand a laissé filer la Coupe de la Ligue et ne pourra au mieux que réaliser un triplé domestique.

Le Trophée des champions et la L1 sont déjà sur son étagère à récompenses, alors que la finale de la Coupe de France se jouera le 27 avril contre Rennes.

Un bilan qui ne devrait toutefois pas l'empêcher de prolonger son contrat jusqu'en 2021, à en croire L'Equipe qui affirme que l'accord a déjà été scellé. Ce que l'ex-technicien de Dortmund s'est refusé à confirmer jusqu'ici.

Son principal atout aux yeux des décideurs qataris ? Avoir su se mettre le vestiaire dans la poche. Il s'est montré chaleureux -- ses accolades avec Neymar ont régalé les photographes -- mais aussi quelques fois intraitable.

Le capitaine Thiago Silva ne tarit pas d'éloges: "Il m'a donné la tranquillité pour jouer, avait exposé le Brésilien à l'AFP. Il a apporté des choses positives, il essaye de régler les problèmes le plus vite possible. Avant de trouver la (solution), il essaye de parler avec moi pour savoir la meilleure décision qu'il doit prendre."

Ainsi associé à ses décisions, le défenseur central donne "quelque chose en plus" et joue "pour lui".

- Mercato agité ? -

L'enjeu est maintenant de savoir qui restera pour lui cet été.

"Je ne sais pas ce qu'il se passe avec les joueurs ici, s'ils veulent tous rester ou non", a lâché Tuchel face à la presse.

Ce devrait être le cas de Mbappé qui, au lendemain de l'élimination contre ManU avait répondu dans Téléfoot, à la question, "Allez-vous rester à Paris la saison prochaine?" : "Je pense que je serai là, c'est sûr même".

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Mais quelques jours plus tard, Zinédine Zidane redevenait coach du Real Madrid. Et la machine à rumeurs était relancée. Le Real possède, selon les médias espagnols, une enveloppe de 500 M d'euros pour le mercato estival !

Dans le sens des départs cet été, il y a déjà une certitude: Adrien Rabiot.

Le joueur formé au club a refusé de prolonger son contrat et a même été écarté un temps du groupe professionnel pour cette raison. Sa situation a ensuite empiré quand il a "liké" une vidéo de Patrice Evra célébrant l'élimination du PSG en C1, un geste qui lui a coûté une mise à pied de six jours avec retenue de salaire.

Ce feuilleton aura assombri encore un peu plus le printemps parisien, marqué également par les insultes des Ultras aux joueurs lors du premier entraînement post-ManU.

Les fêtes du titre en L1 passées, les sempiternelles questions reviendront. Le PSG recrutera-t-il enfin cette "sentinelle" du milieu qui lui manque tant, malgré le renfort de l'Argentin Leandro Paredes en janvier ? Tuchel a d'ores et déjà souhaité vouloir "trois-quatre joueurs" cet été.

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Ses relations fraîches avec son directeur sportif Antero Henrique, s'amélioreront-elles ? Et le PSG -- qui a eu gain de cause récemment pour un vice de procédure -- sortira-t-il enfin sans dommage des radars du fair-play financier de l'UEFA ? Tant de questions pour un champion.

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