Comme les garçons? Le foot féminin US profite du succès du "soccer" et de la MLS

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Si les footballeuses internationales américaines revendiquent l'égalité des salaires et ont saisi début mars la justice pour l'obtenir, elles ne jalousent pas le succès grandissant de la MLS, la Ligue US masculine. Au contraire, elles s'en félicitent.

A moins de deux mois de la Coupe du monde en France, les championnes du monde américaines ont rejoint cette semaine leurs clubs pour la nouvelle saison de la Ligue professionnelle féminine (NSWL), en plein essor et qui tire profit du succès de la MLS.

On pourrait les croire désabusées. Après tout, elles collectionnent les titres, mondiaux (1991, 1999, 2015) et olympiques (1996, 2004, 2008, 2012), quand leurs collègues masculins affichent pour meilleur résultat un quart de finale de Coupe du monde (2002) si on excepte la demi-finale de 1930, première édition expérimentale basée sur invitations.

Mais les footballeuses savent que les projecteurs braqués sur le championnat masculin les met aussi en lumière.

"La trajectoire de la MLS sur les dix dernières années est incroyable et grâce à elle, l'image de notre sport a changé et nous en profitons tous", résume à l'AFP Amanda Duffy, la présidente de la NSWL.

La NSWL, troisième mouture du championnat professionnel féminin lancé aux Etats-Unis dès 2000, vit elle aussi une période dorée.

En 2018, elle a battu pour la cinquième année consécutive son record de fréquentation (650.564 spectateurs), soit une progression de 73% par rapport à 2013, l'année de son lancement.

Avec une moyenne de 6.024 spectateurs par match, la NSWL est certes loin de la MLS (21.873), mais dépasse largement les championnats américains de 2e et 3e divisions masculines (4.916) et les autres ligues professionnelles féminines à travers le monde comme la W-League australienne (2.139).

- 16.959 spectateurs par match -

Portland affiche même des chiffres de fréquentation à faire pâlir d'envie des équipes de Ligue 1 en France.

Chaque match à domicile en 2018 des Thorns, les épines, l'appellation officielle de l'équipe, a drainé par 16.959 spectateurs!

"Assister à un match des Thorns est la meilleure expérience que peut faire un supporter de foot. Si vous fermez les yeux, vous avez l'impression d'être à Anfield (le stade de Liverpool) un soir de Ligue des champions. C'est incroyable le bruit que font nos supporters pendant nos matches", assure à l'AFP l'entraîneur (anglais) des Thorns, Mark Parsons.

Selon lui, le succès de Portland, et plus largement de la NSWL, s'explique par la qualité du football proposé.

"C'est clairement le championnat féminin le plus relevé de la planète, dans chaque équipe NSWL, il y a entre trois et huit joueuses de très, très haut niveau international", souligne-t-il.

Les Thorns ont le même propriétaire que les Portland Timbers, sacrés champions MLS en 2015 et Merritt Paulson a toujours placé son équipe féminine au même niveau que son équipe masculine.

Elles évoluent dans le même stade, dont la capacité va être portée à 25.000 places et partagent les mêmes structures d'entraînement.

- Discussions avec le Barça -

"Portland est clairement un modèle économique et sportif qui doit inspirer les autres équipes et projets", admet Amanda Duffy.

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L'ancienne internationale américaine Brandi Chastain, auteure du tir au but qui avait offert le titre mondial aux États-Unis à domicile en 1999, est persuadée que l'essor de la NSWL se poursuivra grâce à la MLS.

"D'autres équipes MLS devraient avoir une équipe féminine. Cela se justifie complétement d'un point de vue économique: il y a des millions de jeunes filles et femmes qui jouent au foot dans ce pays, des millions de fans qui suivent le foot féminin et ils sont prêts à aller dans les stades qui sont vides quand l'équipe masculine joue à l'extérieur", estime Chastain auprès de l'AFP.

Quatre des neuf équipes de NSWL (Portland, Orlando, Houston, Utah) sont des filiales de franchises MLS.

La NSWL espère à terme avoir une équipe en Californie, où elle a un point de chute tout trouvé avec le Los Angeles FC, dont l'une des actionnaires est Mia Hamm, deuxième meilleure buteuse de l'histoire de l'équipe des Etats-Unis.

"Créer un équipe féminine est l'une de mes et de nos priorités (...), mais on veut bien faire les choses", explique Hamm à l'AFP.

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Pour se développer, la NSWL pourrait s'appuyer sur un grand nom du football européen, le FC Barcelone.

"Il y a des discussions en cours avec Barcelone, comme avec plusieurs autres groupes, mais je ne peux pas rentrer dans les détails", assure la présidente de la NSWL, Amanda Duffy.

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