Venezuela: Maduro juge "illégales" les sanctions américaines contre la Banque centrale

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Le président Nicolas Maduro a qualifié d'"illégales et immorales" les sanctions imposées mercredi par Washington contre la Banque centrale du Venezuela et destinées à renforcer la pression sur le gouvernement de Caracas.

"Ils ont pris à nouveau un ensemble de sanctions unilatérales, totalement illégales et immorales, contre une institution sacrée telle que la Banque centrale du Venezuela", a dénoncé le chef de l'Etat dans une allocution télévisée.

Le Trésor américain a imposé mercredi des sanctions contre la Banque centrale et sa directrice, Iliana Josefa Ruzza Teran.

Elles visent à empêcher que la banque centrale soit "utilisée par le régime illégitime de Maduro, qui continue à piller les biens vénézuéliens et à exploiter les institutions gouvernementales pour enrichir des initiés corrompus", a déclaré le secrétaire américain au Trésor, Steven Mnuchin.

Le conseiller à la Sécurité nationale de la Maison Blanche, John Bolton, avait annoncé ces nouvelles sanctions peu avant, lors d'un discours à Miami, parmi une batterie de mesures visant également Cuba et le Nicaragua.

"Laissez-moi vous dire, Monsieur l'impérialiste John Bolton, que vos sanctions vont nous donner encore plus de force", a lancé le dirigeant socialiste, dont le gouvernement souffre d'un manque de liquidités en raison d'une séries de sanctions infligées par l'administration de Donald Trump.

Le gouvernement vénézuélien est également soumis à des restrictions pour accéder à des fonds vénézuéliens dans des banques européennes. A partir du 28 avril, il devra aussi faire face à un embargo des Etats-Unis sur son pétrole.

"Cette nouvelle attaque inhumaine vise directement le peuple vénézuélien tout entier et constitue une atteinte à sa paix et à sa stabilité", a déclaré mercredi le ministre vénézuélien des Affaires étrangères dans un communiqué.

"Les Etats-Unis ne recherchent pas la démocratie au Venezuela, ils l'attaquent pour parvenir à l'effondrement (du pays) et entreprendre sa recolonisation", a ajouté le ministère.

Dans son allocution, le président Maduro a également réclamé au président Donald Trump "tout l'argent, les 30 milliards de dollars volés au peuple du Venezuela" par le biais des sanctions.

Dans les sanctions annoncées mercredi, les Etats-Unis se sont toutefois assurés "que les transactions courantes par cartes de débit et de crédit puissent continuer et que les transferts d'argent personnels et l'aide humanitaire continuent sans frein pour ceux qui souffrent sous la répression du régime de Maduro", a précisé Steven Mnuchin.

Le Venezuela traverse une profonde crise politique et économique. Plus de 2,7 millions de Vénézuéliens ont quitté le pays depuis 2015, selon l'ONU, fuyant les pénuries, aggravées par des pannes d'électricité à répétition.

Le Fonds monétaire international (FMI) prévoit une chute du PIB de 25% cette année au Venezuela, ainsi qu'une hyper-inflation de 10.000.000% et un taux de chômage de 44,3%.

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