Le financement du mur de Trump contesté devant un tribunal de Californie

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Le financement du mur que le président américain Donald Trump veut coûte que coûte ériger à la frontière mexicaine, et qui avait donné lieu en début d'année à un bras de fer acharné avec les élus démocrates, a commencé vendredi à être examiné par un tribunal fédéral de Californie.

Le juge chargé du dossier a ajourné l'audience, essentiellement consacrée à des points de procédure, sans donner la date à laquelle il comptait rendre une décision.

Ce recours en justice, premier d'une longue série, a été engagé par une vingtaine d'Etats menés par les bastions démocrates de Californie et New York, la puissante organisation de défense des droits civiques ACLU ainsi que des organisations de protection de l'environnement comme le Sierra Club ou un groupement de communautés frontalières.

"Nous espérons que l'audience d'aujourd'hui aura souligné ce qui est vraiment en jeu avec le mur de Trump: la mise en danger des communautés et la destruction de notre environnement", a déclaré dans un communiqué Gloria Smith, avocate du Sierra Club.

Les plaintes déposées à Oakland (nord de la Californie) estiment que la "déclaration d'urgence nationale" proclamée le 15 février par Donald Trump pour débloquer des fonds fédéraux, destinés notamment à des dépenses militaires, malgré l'opposition du Congrès, contrevient à plusieurs dispositions constitutionnelles.

Le bras de fer au sujet des fonds destinés à la construction du mur avait à l'époque provoqué la fermeture partielle de l'administration fédérale pendant 35 jours, une durée record.

Pour construire ce mur censé endiguer l'immigration clandestine venue d'Amérique latine - l'une de ses principales promesses de campagne et un enjeu électoral fort pour sa réélection en 2020 - le président américain entend notamment utiliser 3,6 milliards de dollars de fonds fédéraux destinés à la construction d'installations militaires. Il veut aussi mobiliser 2,5 milliards de dollars devant bénéficier à la lutte contre le trafic de drogue.

Au total, le Congrès ne lui a accordé que 1,4 milliard pour financer une portion de barrière au Texas.

Dror Ladin, avocat de l'ACLU, a affirmé dans un communiqué publié après l'audience que "le gouvernement avait déclaré au tribunal que le Congrès n'avait jamais refusé à Trump le financement pour son mur. C'est on ne peut plus faux."

Les plaignants remettent notamment en cause le caractère d'urgence motivant la décision de Donald Trump. Ils s'appuient sur les propres déclarations du président Trump lors de la conférence de presse consécutive à sa décision: "Je pourrais faire le mur en plus longtemps (...). Je n'avais pas besoin de faire cela mais je préfère que cela aille vite".

Le recours avance également que le ministère de la Sécurité intérieure a enfreint la loi sur la protection de l'environnement en n'évaluant pas l'impact environnemental du mur en Californie et au Nouveau-Mexique.

Les plaignants demandaient au tribunal d'Oakland de suspendre en référé les travaux de construction, qui pourraient commencer dès le 25 mai selon le ministère de la Défense, le temps qu'il rende sa décision.

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