L'Irak plaide contre la guerre en recevant le chef de la diplomatie d'Iran

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Les dirigeants irakiens ont mis en garde contre le "danger de la guerre" en pleines tensions accrues entre les Etats-Unis et l'Iran, à l'occasion d'une visite à Bagdad du ministre iranien des Affaires étrangères Mohammad Javad Zarif.

Pris en étau entre ses deux grands alliés iranien et américain, l'Irak, voisin de l'Iran, redoute que les tensions exacerbées par les renforts militaires américains dans la région, ne dégénèrent sur son sol.

Evoquant des menaces d'attaques "imminentes" de la part de l'Iran ou de ses alliés régionaux, les Etats-Unis ont dépêché dans le Golfe un porte-avions, des bombardiers B-52, un navire de guerre et des missiles Patriot. Et vendredi le président Donald Trump a annoncé l'envoi de 1.500 soldats supplémentaires au Moyen-Orient de manière "préventive".

M. Zarif a qualifié samedi l'envoi des soldats de "menace pour la paix et la sécurité internationales".

"Nous rejetons tous les efforts de guerre menés contre l'Iran, qu'ils soient économiques ou militaires", a de nouveau déclaré M. Zarif lors d'une conférence de presse avec son homologue irakien Mohammed Ali al-Hakim. "Nous les affronterons avec force et nous résisterons".

"Nous sommes aux côtés de notre voisin iranien et les sanctions économiques sont inutiles et font grandement souffrir le peuple iranien", a affirmé M. Hakim.

En recevant samedi soir M. Zarif, le Premier ministre irakien Adel Abdel Mahdi a mis en garde contre "le danger d'une guerre" et plaidé pour "la stabilité de la région et le maintien de l'accord sur le nucléaire" iranien de 2015, selon son bureau.

L'accord nucléaire est fragilisé par le retrait unilatéral américain en mai 2018 et le rétablissement des sanctions économiques américaines contre l'Iran, de même que par la suspension par Téhéran de certains engagements pris en vertu de ce pacte.

Le président irakien Barham Saleh a lui aussi discuté avec M. Zarif de "la nécessité d'empêcher toute guerre ou escalade", selon son bureau.

M. Zarif, qui reste jusqu'à lundi en Irak, doit également rencontrer des représentants de différentes forces politiques puis des dignitaires religieux dans les villes saintes chiites de Kerbala et Najaf, au sud de Bagdad.

Vendredi soir, des milliers d'Irakiens ont manifesté pour dire "non à la guerre" à Bagdad et à Bassora, cité pétrolière à la pointe sud du pays, frontalière de l'Iran.

Sous une nuée de drapeaux irakiens, ils ont brandi des pancartes proclamant en arabe, en anglais et en farsi leur refus d'une confrontation entre les Etats-Unis et l'Iran, qui pourrait entraîner de nouvelles violences en Irak, sorti de la guerre contre le groupe Etat islamique (EI) il y a moins d'un an et demi.

L'Irak tente de se poser en médiateur au Moyen-Orient profondément fracturé, notamment parce qu'il est frontalier à la fois de l'Iran, grande puissance chiite, et de l'Arabie saoudite, chef de file sunnite à couteaux tirés avec Téhéran.

De son côté, le vice-ministre iranien des Affaires étrangères Abbas Araghchi a entamé dimanche une tournée "à Oman, au Koweït et au Qatar", selon le ministère à Téhéran, dont le porte-parole a "catégoriquement démenti" des informations de presse sur des discussions entre les Etats-Unis et l'Iran, deux pays ennemis.

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