Athlétisme: 1.000 euros d'amende pour Bosse, prison avec sursis pour l'autre protagoniste

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Le champion du monde du 800 m Pierre-Ambroise Bosse a été condamné mardi à une amende de 1.000 euros pour une violente rixe arrosée, une nuit d'août 2017 en Gironde, au cours de laquelle il avait été sérieusement blessé au visage, ce qui avait engendré une fin de saison prématurée.

L'autre protagoniste de la rixe, un ex-rugbyman amateur dont le tribunal correctionnel de Bordeaux a retenu l'"acharnement de violence" sur l'athlète, avec notamment un coup de poing et des coups de pied au visage, a été condamné à huit mois de prison avec sursis.

Les deux hommes, l'un, Bosse, âgé de 27 ans, l'autre de 26 ans, ont été reconnus coupables. Bosse, absent au délibéré, de "violences avec usage ou menace d'une arme, en l'espèce une bouteille de bière", n'ayant pas entraîné d'ITT (incapacité totale de travail). Son adversaire, qui lui était présent mardi, de "violences en état d'ivresse ayant entraîné une ITT de 18 jours".

L'audience, le 30 avril, avait vu les deux prévenus se renvoyer la responsabilité du déclenchement de l'altercation nocturne, le 30 août sur le parking du casino de Gujan-Mestras, près d'Arcachon (Gironde), région où Pierre-Ambroise Bosse a grandi et gardé des attaches. Il venait d'y fêter avec des amis sa médaille d'or aux Mondiaux de Londres, décrochée trois semaines plus tôt.

Un athlète "énervé" par des demandes pressantes de selfies, deux protagonistes "alcoolisés", un Bosse qui reconnaissait avoir peut-être "chambré" un peu, une "gifle" qu'il disait avoir reçue (ce que l'autre nia), une bouteille de bière lancée par l'athlète en direction de son vis à vis --ce que le tribunal a établi--. Le décor était planté pour les violents coups qui suivirent.

- "Un animal sauvage" -

Le tribunal a reproché à "PAB" son "énervement", loin de "la grande capacité de concentration et de maîtrise de lui-même (qu'on attend) d'un sportif de haut niveau". Mais il a aussi stigmatisé les coups et "l'acharnement" de son adversaire, décrit par des témoins comme "un animal sauvage", des "actes d'une particulière gravité, qui portent atteinte à l'intégrité de la personne humaine".

Bosse a été condamné à verser 300 euros au titre du préjudice moral à son adversaire. Mais celui-ci, qui est sans emploi, devra verser 5.000 euros à l'athlète à titre de provision sur le préjudice corporel, dans l'attente d'une expertise qui a été ordonnée.

La défense de Bosse avait demandé cette expertise ou, à défaut, des dommages de plusieurs centaines de milliers d'euros, entre pertes professionnelles, meetings non tenus, soins de santé, perte de sponsoring, préjudice corporel, préjudice moral.

"Finalement les choses sont remises dans l'ordre", a réagi Me Arnaud Dupin, avocat de l'adversaire de Bosse. "Il y a eu des violences déplorables, mon client les a reconnues, assumées, présentant même des excuses". Mais "M. Bosse s'est retranché derrière sa notoriété pour essayer de tirer des larmes à tout le monde et passer pour une victime. Aujourd'hui il est aussi catalogué judiciairement comme étant le coupable d'une infraction et de violences volontaires avec arme par destination", a-t-il ajouté.

L'avocate de Bosse n'a pu être jointe dans un premier temps mardi.

Le champion de monde du 800 m, dont l'échéance de l'année est la défense de son titre aux Mondiaux de Doha (28 septembre-6 octobre), avait expliqué après l'audience en avril que l'incident d'août 2017 et la procédure avaient été pour lui "un traumatisme", lui mettant "un coup de vieux". "J'ai moins envie de déconner, la notoriété m'amuse moins, j'ai plus tendance à la fuir aujourd'hui, c'est comme ça, malheureusement", avait-il déclaré à des journalistes.

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