Top 14: Jono Gibbes, juste la touche de l'expert à La Rochelle

Top 14: Jono Gibbes, juste la touche de l'expert à La Rochelle
Tous droits réservés 
Par AFP
Partager cet articleDiscussion
Partager cet articleClose Button
Tous droits de reproduction et de représentation réservés. © 2024 - Agence France-Presse.
Tous droits de reproduction et de représentation réservés.© 2024 - Agence France-Presse. Toutes les informations (texte, photo, vidéo, infographie fixe ou animée, contenu sonore ou multimédia) reproduites dans cette rubrique (ou sur cette page selon le cas) sont protégées par la législation en vigueur sur les droits de propriété intellectuelle. Par conséquent, toute reproduction, représentation, modification, traduction, exploitation commerciale ou réutilisation de quelque manière que ce soit est interdite sans l’accord préalable écrit de l’AFP, à l’exception de l’usage non commercial personnel. L’AFP ne pourra être tenue pour responsable des retards, erreurs, omissions qui ne peuvent être exclus dans le domaine des informations de presse, ni des conséquences des actions ou transactions effectuées sur la base de ces informations. AFP et son logo sont des marques déposées.

Débarqué en novembre à La Rochelle dans une équipe qui tournait bien, le manager néo-zélandais Jono Gibbes a intelligemment privilégié la continuité du système en place, apportant au fil des mois son expertise anglo-saxonne et son souci permanent du détail.

Il n'est pas du genre à brusquer les choses, à tout révolutionner. Et ce n'est pas la perspective du barrage de Colombes vendredi (21h00) contre le Racing 92 qui va changer sa façon d'être.

Il y a peu dans Sud Ouest, Gibbes, technicien réfléchi, reconnu par ses pairs comme exigeant et très méticuleux, avouait chercher "un équilibre, entre stimuler l'équipe avec de nouvelles choses et ne pas aller trop loin pour éviter que cela ne fonctionne plus. Je ne suis pas arrivé dans une situation d'urgence. C'est vraiment différent, pour moi, de ne pas coacher comme je le ferais normalement. Mais j'ai un staff compétent qui m'enlève cette pression".

En attendant la future intersaison où ses coudées devraient être plus franches et sa touche plus visible, Gibbes s'est adapté au moule rochelais façonné initialement et avec succès par Patrice Collazo, qu'il a consulté après son arrivée, puis Xavier Garbajosa, en charge des arrières, qui se serait bien vu calife à la place du calife suite au départ de Collazo au printemps dernier.

D'abord observateur à son arrivée, à l'instar de Steve Hansen chez les All Blacks, le Néo-Zélandais a doucement avancé ses pions. "Je teste des choses, et je vois comment les gens réagissent, comment ils sont capables de s'adapter".

Sa priorité, l'intensification du rythme lors des séances d'entraînement. "C'est nouveau pour mes partenaires, mais tout le monde se soutient à travailler plus dur, reconnaît le pilier tongien Sila Puafisi. C'est normal pour ceux qui, comme moi, viennent de l'hémisphère Sud. Nous avons l'habitude de nous entraîner à haute intensité".

- Intensité et peu de récupération -

Gibbes revendique "cet inconfort" et a fait sienne cette maxime: s'entraîner dur pour rendre la victoire plus évidente en match, en répétant encore et encore les séquences.

"Pour créer du stress et de la pression à l'entraînement, la façon la plus facile, c'est l'intensité et peu de récupération, rappelle l'ancien adjoint de Franck Azéma à Clermont. C'est aussi pour développer les habitudes sous pression, mentalement et physiquement. On peut ensuite utiliser ça en match. Au niveau des structures, il n'y a pas franchement de grandes différences mais je veux leur laisser moins de temps pour réfléchir".

Son sens du détail est "surtout visible sur les +skills+ (technique individuelle, ndlr) et tout ce qui est défensif", selon le 2e ligne Thomas Jolmes. "C'est beaucoup d'enchaînements, de tâches. Et plus on avance dans la saison, plus ça se ressent".

Le jeu proposé, lui, ne porte pas encore totalement sa griffe. C'est l'avis de Laurent Labit, co-entraîneur du Racing qui relève que "l'enthousiasme prôné par Garbajosa est peut-être un peu tempéré par Jono Gibbes".

"Mais ça dépend des matches, des moments", tempère Labit, futur adjoint de Fabien Galthié à la tête du XV de France. "Ils essaient toujours un peu de relancer, mais quand ils sentent que c'est plus difficile, ils sont capables de plus alterner", avec notamment l'ouvreur néo-zélandais Ihaia West, "le joueur qui utilise le plus le pied en championnat".

Bref, son Racing est prévenu, La Rochelle a désormais plusieurs cordes à son arc pour le faire tomber vendredi.

Partager cet articleDiscussion

À découvrir également

[NO COMMENT] Un funambule-artiste suspendu à 50 mètres au dessus du port français de la Rochelle

Riner, Malonga et Tolofua en finale au Grand Slam d'Antalya

Grand Chelem de Judo d'Antalya : un podium dominé par la Corée du Sud et l'Autriche