Syrie: 7 morts dont des enfants dans de nouveaux raids du régime sur Idleb

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Au moins sept civils, dont quatre enfants, ont péri dans de nouvelles frappes jeudi de l'aviation du régime syrien contre les territoires jihadistes dans la province d'Idleb, dans le nord-ouest de la Syrie, où le bilan des victimes civiles ne cesse d'augmenter, selon une ONG.

La grande partie de la région d'Idleb, ainsi que des secteurs des provinces voisines de Hama, d'Alep et de Lattaquié, sont tenues par l'organisation jihadiste Hayat Tahrir al-Cham (HTS, ex-branche d'Al-Qaïda).

Selon le directeur de l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), Rami Abdel Rahmane, sept civils ont été tués dans les raids aériens du régime, dont cinq dans la localité de Maaret al-Noomane, parmi lesquels quatre enfants.

Il a néanmoins souligné que l'intensité des frappes avait baissé jeudi, "comparé aux jours précédents".

Les avions de l'allié russe du régime ont de leur côté bombardé d'autres localités de la province d'Idleb sans faire de victimes, a précisé l'ONG qui s'appuie sur un vaste réseau de sources dans le pays en guerre depuis 2011.

Les frappes du régime ont notamment visé un quartier résidentiel de Maaret al-Noomane, où un immeuble s'est effondré sur ses locataires, tuant et blessant plusieurs d'entre eux, selon un photographe de l'AFP sur place. La majorité des résidents dormaient encore au moment de la frappe survenue tôt le matin.

Des secouristes ont sorti un adolescent au visage ensanglanté mort sur son lit après la chute d'un bloc de béton. A côté, son frère coincé sous les décombres était toujours en vie.

Malgré les appels à la désescalade lancés par Washington et les Nations unies, le régime et son allié russe ont poursuivi leurs raids quotidiens sur les secteurs jihadistes.

Depuis dimanche, plus de 80 civils ont été tués, d'après l'OSDH.

Si le régime n'a pas officiellement annoncé une offensive à proprement parler contre HTS, il a intensifié les bombardements et livré des combats au sol, reprenant des zones à la périphérie de la province d'Idleb, dernier grand fief jihadiste en Syrie.

Selon l'OSDH, plus de 285 civils ont été tués depuis fin avril par les frappes sur la province d'Idleb et les secteurs jihadistes limitrophes. Plus d'une trentaine d'hôpitaux et écoles ont en outre été mis hors-service, d'après l'ONU.

Lors d'un entretien téléphonique avec son homologue russe Vladimir Poutine, le chef président turc Recep Tayyip Erdogan a souligné "la nécessité d'appliquer sans délai le cessez-le-feu à Idleb pour pouvoir se concentrer à nouveau sur le processus visant à trouver une issue politique" au conflit syrien.

Il a également dit qu'il fallait "empêcher que davantage de vies ne soient perdues dans les attaques du régime visant principalement des civils et éliminer le risque croissant d'une vague migratoire" vers la Turquie, selon la présidence turque.

L'escalade dans la province d'Idleb, frontalière de la Turquie, est la plus grave depuis que Moscou et Ankara, parrain de certains groupes rebelles, ont annoncé en septembre 2018 un accord sur une "zone démilitarisée" devant séparer les territoires aux mains des jihadistes ou rebelles des zones gouvernementales.

Cet accord avait alors permis d'éviter une offensive d'envergure des forces du régime syrien dans la province.

Soutenu par la Russie et l'Iran, le pouvoir syrien a multiplié ces deux dernières années les victoires face aux rebelles et aux jihadistes, jusqu'à reprendre près de 60% du territoire.

Déclenchée en 2011, la guerre en Syrie a fait plus de 370.000 morts.

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