Pétrole, gaz, 5G : la nouvelle alliance sino-russe

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Par Galina Polonskaya
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Au forum de Saint-Petersbourg, la délégation chinoise, emmenée par le PDG de Huawei dépasse les 1 000 membres, parmi lesquels des investisseurs très prometteurs. L’Union européenne demeure tout de même le premier investisseur en Russie, loin devant les Etats-Unis et la Chine.

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Le forum de Saint-Pétersbourg en Russie est l’occasion de donner corps au rapprochement sino-russe. Le géant de l’énergie Novatek a ainsi signé un accord avec le groupe pétrolier chinois CNPC pour une prise de participation de 10% dans un méga-projet gazier dans l’Arctique russe. Un attelage célébré au champagne et amené à durer dans le temps.

Leonid Mickelson, PDG de Novatek, décrit : "CNPC est notre partenaire le plus important. Ils détiennent une participation de 20% dans notre méga projet de gaz naturel liquéfié de Yamal LNG, et là, ils viennent de prendre 10% dans le projet Arctic LNG."

Au Kremlin mercredi, le géant chinois des télécoms Huawei a signé un accord avec la firme russe MTS afin de déployer la technologie 5G dans le pays. Un pied de nez à Washington tant Huawei, accusé d'espionnage, symbolise la guerre commerciale et technologique que se livre la Chine et les Etats-Unis.

Des échanges en hausse de 25%

Pour le président MTS, cet accord est la suite logique d’une coopération dans les réseaux engagés avec Huawei.

Aleksey Kornya, Président de MTS, décrit : "L’accord est avant tout de nature technologique. Nous investissons dans des projets pilotes communs et dans le déploiement de la 5 G avec Huawei dans plus de 170 pays. Nous sommes indifférents aux facteurs politiques. Nous nous concentrons sur la rationalité et sur ce qui est rationnel du point de vue de nos réseaux."

L’an dernier, les échanges commerciaux entre la Chine et la Russie ont dépassé les 100 milliards de dollars, en hausse de 25%. Un dynamisme et une interdépendance que les deux puissances veulent encore accentuer.

Plus de 1 000 entreprises chinoises au forum de Saint-Petersbourg

Pour Sergey Katirin, membre de la chambre de commerce et d’industrie de Russie, "il y a un très haut niveau d’interaction politique et aujourd’hui, le monde des affaires tente de répondre de manière adéquate à ce niveau de relations politiques. Car les opportunités avec le marché chinois augmentent. La Chine a ouvert ses importations de poulet et de lait pour nous, alors que c’est un marché difficile à pénétrer."

Au total, la délégation chinoise, emmenée par le PDG de Huawei dépasse les 1 000 membres, parmi lesquels des investisseurs très prometteurs. L’Union européenne demeure tout de même le premier investisseur en Russie, loin devant les Etats-Unis et la Chine.

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