Le club néo-zélandais de rugby des Canterbury Crusaders ("Les Croisés du Canterbury"), dont le nom faisait débat après le massacre des mosquées à Christchurch, le conservera au moins en 2020, a annoncé samedi la Fédération.
"Il n'y a aucune intention et il n'y en a jamais eu aucune de changer le nom des Crusaders en 2020", a dit Brent Impey, président de la Fédération néo-zélandaise (NZR), Brent Impey, sur Radio Sport.
Il a expliqué que le nom de l'équipe de Christchurch ne pouvait pas être changé à court terme en raison de l'existence de contrats commerciaux.
Les Crusaders, doubles tenants du titre de Super Rugby, ont été au centre d'une polémique depuis le 15 mars avec le massacre de 51 fidèles dans des édifices musulmans de la grande ville de l'île du Sud.
La tuerie a été justifiée par l'extrémiste australien Brenton Tarrant dans un manifeste de 74 pages truffées de commentaires racistes et islamophobes. Les armes utilisées étaient couvertes de références aux Croisades, les sanglantes campagnes menées au Moyen-Age par des armées chrétiennes d'Europe pour prendre aux musulmans le contrôle de la Terre Sainte.
Le choix du nom de Crusaders remonte à 1996, choisi parce qu'il reflète "l'esprit de croisade du rugby de Canterbury", explique le site internet de la franchise, qui définit cet esprit comme "la recherche impitoyable de l'excellence".
Une entreprise de marketing a été chargée de proposer des noms. Colin Mansbridge, le directeur général du club, a dit qu'il tiendrait compte de "toutes les opinions pertinentes et, plus important encore, que nous nous sommes engagés à faire la bonne chose".
"Le processus concernant le nom des croisés est en cours. Un sous-comité de la NZR travaille avec le club pour déterminer laquelle des deux options sera choisie: soit une reformulation pour le nom des Crusaders soit un nouveau nom. Un processus est en cours, nous n'avons pas besoin de le hâter. Mais il y aura les Crusaders en 2020", a précisé M. Impey.
Le club a toutefois abandonné son traditionnel spectacle d'avant-match à domicile, qui mettait en scène des cavaliers munis d'épées et déguisés en chevaliers de croisade en cotte de mailles et tuniques ornées de croix.