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La Cour suprême du Brésil refuse de libérer Lula

Un partisan de l'ancien président brésilien Luis Inacio Lula da Silva agitant un drapeau demandant sa libération, le 14 juin 2019 à Rio de Janeiro
Un partisan de l'ancien président brésilien Luis Inacio Lula da Silva agitant un drapeau demandant sa libération, le 14 juin 2019 à Rio de Janeiro Tous droits réservés MAURO PIMENTEL
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La Cour suprême du Brésil a rejeté mardi successivement deux demandes de libération de l'ex-président de gauche Luiz Inacio Lula da Silva, emprisonné depuis plus d'un an pour corruption et qui subit un nouveau revers devant la justice.

La première demande, qui avait peu de chances d'aboutir, a été rejetée par 4 juges contre 1 de la Cour siégeant à Brasilia.

Dans la foulée, les juges, appelés à se prononcer sur l'impartialité de l'ancien juge anticorruption Sergio Moro qui avait condamné Lula en première instance avant de devenir ministre de la Justice, ont rejeté une autre demande de libération de l'ex-président.

Les juges ont tranché sur le score serré de 3 voix contre 2 en défaveur de Lula. Ils ont décidé de repousser au second semestre l'examen de la conduite de Sergio Moro et privé le chef historique de la gauche brésilienne d'une liberté provisoire d'ici là.

La défense de Lula avait déposé ce recours en décembre 2018, arguant que le juge ne pouvait être impartial alors qu'il venait d'être nommé ministre de Jair Bolsonaro, candidat d'extrême droite élu à la présidentielle d'octobre 2018 après la disqualification de Lula, envoyé en prison.

Lula, président de 2003 à 2010, purge depuis avril 2018 une peine de 8 ans et 10 mois de prison pour corruption passive et blanchiment d'argent, à Curitiba (sud).

Il avait été condamné en première instance par le juge Moro en 2017 pour avoir reçu un triplex de bord de mer de la part d'une entreprise du BTP impliquée dans le gigantesque scandale de pots-de-vin autour de l'entreprise Petrobras révélée par l'enquête "Lavage express".

Le rejet de ces deux demandes mardi marque un nouveau revers pour Lula, dont la défense a déposé depuis 2018 une avalanche de recours visant sa libération.

Lula, qui reste à 73 ans populaire auprès de dizaines de millions de Brésiliens, n'a cessé de clamer son innocence.

Il affirme que l'ancien juge Moro chargé de l'enquête anticorruption "Lavage express" a participé à une conspiration politique destinée à l'empêcher de se représenter à l'élection présidentielle, pour laquelle il était le grand favori des sondages.

- "Nuire politiquement" -

"Nous avons déjà présenté une quantité innombrable d’éléments prouvant que l'ancien président n’a pas eu droit à un jugement juste, impartial, indépendant", a déclaré après le jugement Cristiano Zanin Martins, l’un des avocats de Lula.

"Il n’a commis aucun crime et a le droit d’être jugé par un juge impartial. Jusqu'ici il n'a pas eu cela".

L'avocat s'est toutefois montré optimiste sur la suite des événements. "Nous nous attendons à ce qu'ils (les juges) reconnaissent" que Sergio Moro a été partial, a-t-il conclu.

Les révélations début juin sur de possibles contacts entre le juge Moro et les représentants du parquet pendant l'enquête "Lavage express" par le site d'investigation The Intercept Brasil ont renforcé les arguments de l'ancien président sur une volonté de lui nuire politiquement.

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M. Moro a rejeté ces allégations comme relevant du "sensationnalisme" et des "faux scandales". Il a refusé de reconnaître l'authenticité des messages obtenus par une source anonyme et publiés par The Intercept.

Selon le site, Sergio Moro a franchi la ligne rouge en fournissant conseils et directives aux procureurs de "Lavage express" en défaveur de l'ancien président, alors qu'il était tenu à la plus stricte impartialité.

Sergio Moro, atout maître d'un gouvernement Bolsonaro par ailleurs empêtré dans les polémiques, couacs de communication et confronté à une situation économique peu brillante, voit sa situation très fragilisée.

Auparavant considéré comme pratiquement intouchable, il entend aujourd'hui fuser les appels à la démission, aussi bien sur les réseaux sociaux que dans les éditoriaux des principaux journaux du pays.

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