Des dizaines de milliers de Soudanais étaient dans la rue dimanche pour réclamer aux militaires un transfert du pouvoir aux civils.
La situation est tendue au Soudan. Sept personnes ont été tuées dimanche lors de manifestations massives. Il y aurait près de 200 blessés. À travers tout le pays, des dizaines de milliers de Soudanais étaient descendus dans les rues pour réclamer aux militaires le transfert du pouvoir aux civils.
À Khartoum, la capitale, la foule arrivée à proximité du palais présidentiel, là où siège le Conseil militaire de transition (TMC), a été dispersée à coup de gaz lacrymogènes. Des centaines de paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR) avaient été déployés.
"La mission des troupes est de protéger les manifestants, mais nous ne faisons pas confiance aux Vandales qui se trouvent devant le centre de la jeunesse. Il y a des tireurs d'élite, ils ont tiré sur trois membres des Forces de soutien rapide et environ cinq ou six civils", a dit Mohamed Hamdane Daglo, vice-président du Conseil militaire de transition (TMC).
Les rassemblements de dimanche sont les plus importants depuis la dispersion le 3 juin d'un sit-in de manifestants devant le QG de l'armée dans la capitale. Ce drame avait fait des dizaines de morts et provoqué un tollé international. Malgré le bras de fer, les chefs de la contestation et le Conseil militaire se disent ouverts à une reprise des négociations, à travers une médiation de l'Ethiopie et de l'Union africaine, pour dessiner les grandes lignes de la transition à venir.