Une foule immense a défilé dans les rues d'Alger malgré la chaleur et un important dispositif policier, lors du 20e vendredi de manifestations contre le pouvoir, rejetant une proposition de sortie de crise du président par intérim.
Les Algériens ont défilé en masse dans la rue pour le 20ème vendredi consécutif de manifestations contre le pouvoir. Un jour particulier puisqu'il coïncide avec le 57e anniversaire de l'indépendance du pays. Encadrés par un important dispositif policier ils ont exprimé leur colère et leur rejet de la proposition de sortie de crise du président par intérim Abdelkader Bensalah.
"Je me fiche de ce qu'ils offrent, ils n'apportent rien de nouveau. Cela prouve que nous ne pouvons pas du tout leur faire confiance," a déclaré une manifestante.
"Je ne fais pas confiance à Abdelkader Bensalah. Nous ne voulons pas d'élections avec lui ni avec Noureddine Bedoui. Nous avons des gens capables de diriger le pays, y compris au sein de l'armée," a ajouté un autre.
Depuis la démission du président algérien Abdelaziz Bouteflika début avril, la contestation refuse que le "système" en place organise l'élection présidentielle et réclame au préalable le départ de tous les anciens soutiens de l'ex-dirigeant, resté près de 20 ans au pouvoir.