Les derniers développements de l'épidémie d'Ebola dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC) suscitent inquiétude et vigilance renforcée dans tous les pays frontaliers.
Un quatrième cas d'Ebola a été confirmé ce jeudi à Goma dans l'est de la RDC. "Ce nouveau cas est la femme de l'homme qui est décédé hier matin. Nous sommes en train d'effectuer les investigations autour de ce cas", a déclaré à l'AFP le Dr Boubacar Diallo, coordonnateur en charge de la surveillance de cette épidémie pour l'Organisation mondiale de la santé (OMS).
Face à cette épidémie, le Rwanda a fermé ce jeudi pendant plusieurs heures sa frontière avec la République démocratique du Congo. Goma est une grande métropole qui se trouve exactement à la frontière entre les deux pays. Et les mouvements de population y sont nombreux en temps normal.
La décision de Kigali de verrouiller sa frontière illustre bien l'inquiétude face à une épidémie difficile à circonscrire.
L'OMS reconnaît avoir recommandé aux pays frontaliers, une vigilance accrue. Cela concerne, en plus du Rwanda, le Soudan du Sud, le Burundi, et l'Ouganda.
Frontières poreuses, mouvements de populations
Le docteur Gaston Tshapenda est un des responsables de lutte contre Ebola à Beni (province du Nord-Kivu, RDC). Cela fait un an que l'épidémie sévit dans cette région. Il explique pourquoi il est si difficile d'en venir à bout.
Campagne de sensibilisation en Ouganda
A quelques kilomètres de là, l'Ouganda.
Deux cas d'Ebola y avaient été détectés en juin. Des malades en provenance de la RDC.
Alors, les autorités ont renforcé les campagnes d'information et de prévention, notamment les camps qui accueillent des réfugiés congolais. Ainsi, le centre de Kyangwali, dans la province de Hoima.
Aron Balagade est membre de l'équipe de lutte contre Ebola. "On utilise des thermomètres à infrarouge sur ceux qui viennent d'arriver, explique-t-il. Ceux qui ont de la fièvre sont sous surveillance durant 21 jours. C'est comme ça qu'on surveille le risque d'Ebola."
Les Nations-Unies, les donateurs et Ebola
A l'ONU, on assure suivre de près l'évolution sanitaire sur le terrain.
Le porte-parole du secrétaire général a même déjà lancé un appel aux donateurs pour qu'ils mettent la main au portefeuille afin d'accroître les moyens de lutte contre l'épidémie.
- avec agences -