Bruxelles et Washington ont signé un accord pour régler définitivement leur vieux contentieux portant sur les exportations de bœuf américain vers le marché européen.
Bruxelles et Washington ont signé ce vendredi un accord pour régler définitivement leur litige portant sur les exportations de bœuf américain.
Cet accord prévoit une plus grande ouverture du marché européen à la viande bovine américaine, grâce à un quota plus important pour le bœuf américain "de haute qualité", c'est-à-dire sans hormones.
Le président américain a été le premier à se féliciter de cet accord.
Le locataire de la Maison Blanche s'exprimait d'ailleurs en présence de représentants de fermiers. « Je m'étais engagé à défendre vos intérêts, et j'ai tenu parole », leur a-t-il lancé. Une manière de flatter une partie de cet électorat, conservateur et rural, à un an de l'élection présidentielle américaine.
L'accord de principe avait été annoncé mi-juin. Le texte a été négocié au nom des 28 pays membres par la Commission avec les États-Unis et les principaux fournisseurs étrangers de bœuf.
Ce dossier des exportations de bœuf américain vers l'Europe est un vieux sujet de contentieux de part et d'autre de l'Atlantique.
De nombreux Européens sont frileux à l'idée d'une arrivée de la viande en provenance des États-Unis : les consommateurs, soucieux de la qualité de la viande dans leur assiette, et les éleveurs, inquiets d'un risque de concurrence déloyale. Il n'y a qu'à voir les réactions à l'accord de libre-échange CETA entre l'Europe et le Canada.
Pas sûr donc que, de ce côté de l'Atlantique, cet accord commercial fasse un bœuf...