Jair Bolsonaro a changé d'avis, il se dit désormais "ouvert" à une aide étrangère pour lutter contre les incendies en Amazonie. Le président brésilien réclame aussi des "excuses" de la part d'Emmanuel Macron car il estime avoir été "insulté" par le président français.
Jair Bolsonaro a changé d'avis en quelques heures. Le président du Brésil se dit finalement "ouvert" à une aide financière "d'organisations étrangères et même de pays" pour lutter contre les incendies en Amazonie mais à condition de contrôler les fonds. Il avait auparavant rejeté une offre du G7.
En revanche, Jair Bolsonaro persiste à réclamer des excuses de la part d'Emmanuel Macron, estimant que le président français l'a "insulté". Il se dit prêt, ensuite, à discuter d'une éventuelle aide du G7. Le chef d'Etat français avait dit regretter que son homologue brésilien ait menti sur ses engagements environnementaux. Emmanuel Macron a rappelé lundi soir la proposition du G7.
"Ce matin, a-t-il déclaré, nous avons lancé, et ça c'est une vraie avancée liée à ce G7 et qui a été permise par tout le monde - en particulier le président chilien que j'avais invité parce qu'il est très engagé sur le climat - on a lancé une initiative forte sur l'Amazonie. En faisant quoi ? On mobilise vingt millions d'euros pour aider tous les États qui sont en train d'avoir la forêt qui brûle parce qu'il n'y a pas qu'au Brésil, il y a plusieurs autres États."
Le ton avait commencé à monter entre les deux hommes après un commentaire irrespectueux de Jair Bolsonaro sur l'épouse du président français. L'écrivain Paulo Coelho a tenu à présenter ses excuses dans une vidéo sur Twitter.
"C'est un moment de ténèbres au Brésil, a affirmé l'auteur de L'Alchimiste. Ca va passer comme la nuit passe, un jour. Mais c'est un moment de ténèbres et je vous demande mes excuses. Pardonnez-moi, pardonnez-moi mille fois."
Lundi soir, Emmanuel Macron a rencontré près de Biarritz le chef indigène Raoni, figure du combat pour les droits des communautés autochtones. Une "bonne discussion" selon Raoni. Il a été question notamment de l'initiative du G7 pour l'Amazonie. Raoni est un adversaire déclaré du président brésilien.