Cette injonction provisoire doit encore être confirmée lors d'une audience le 6 septembre.
Les adversaires de la suspension du parlement britannique se mobilisent de plus en plus dans la rue, mais aussi devant la justice. La Haute cour écossaise leur a pourtant infligé un revers ce vendredi en rejetant, au moins temporairement, une demande qui visait à bloquer la suspension du parlement.
"Je ne crois pas qu'il ait été démontré qu'il existe un besoin convaincant de suspendre ou d'interdire la décision à ce stade, a expliqué le juge, puisqu'une audience pour examiner en détail la demande aura lieu la semaine prochaine le 6 septembre, avant le début de la suspension du parlement".
Les anti-Johnson considèrent que le fond de l'affaire peut encore être tranché en leur faveur.
D'autres opposants à cette suspension du parlement se sont aussi mis en action : Gina Miller a saisi la haute cour de Londres. Déjà il y a deux ans elle avait saisi la justice pour forcer le gouvernement à consulter le Parlement sur le processus de retrait.
Et puis l'ancien premier ministre John Major, conservateur mais opposé au Brexit, s'est dit prêt à offrir à la justice son expertise d'ancien chef du gouvernement et membre du parlement. Pour lui comme pour beaucoup d'autres Tories, cette suspension du parlement n'est qu'un moyen à peine déguisé de faire taire le parlement et de l'empêcher de se battre contre un No Deal.