"BoJo" promet des élections en cas de nouvelle défaite au Parlement

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Par Sandrine DelormeEvelyn Laverick avec AFP, Reuters
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La journée d'hier a été cauchemardesque pour le Premier ministre conservateur britannique Boris Johnson et celle-ci pourrait l'être tout autant. Rien n'est simple au pays du Brexit.

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Une nouvelle épreuve de force en perspective pour le Parlement et le Premier ministre britanniques... Après avoir repris le contrôle de l'agenda parlementaire la nuit dernière, les députés britanniques vont tenter d'obliger le Premier ministre à demander à l'Union européenne un nouveau report du Brexit au 31 janvier 2020 au cas où aucun accord de retrait ne serait conclu avec Bruxelles dans les prochaines semaines. Mais si ce texte passe, Boris Johnson les a avertis que des élections anticipées pourraient intervenir le 15 octobre prochain :

"Je ne veux pas d'une élection, mais si les députés votent pour arrêter les négociations et appeler à un autre report inutile du Brexit, qui pourrait durer des années, dans ce cas (une élection) sera le seul moyen de trouver une issue."

Le vote de la chambre des communes sur ce nouveau report en cas de non accord avec l'UE doit intervenir dans la soirée de ce mercredi. Si la loi est adoptée, Boris Johnson voudra donc convoquer des élections anticipées, mais pour ce faire, il lui faut deux tiers des voix de la chambre, il devra donc obtenir le soutien des travaillistes et ce ne sera pas si simple.

"Il veut déposer une motion pour convoquer des élections, très bien mais, d'abord, faites adopter la loi qui empêchera le pays de sortir de l'UE sans accord..." a déclaré leur chef Jeremy Corbyn.

Et toute la journée de mardi a été cauchemardesque pour Boris Johnson. Il a ainsi vu son gouvernement perdre sa majorité au parlement au moment où le député Phillip Lee a quitté les conservateurs pour rejoindre le camp des libéraux démocrates pro-européens...

Au total, ce sont 21 députés conservateurs, dont l'ancien ministre des Finances Philip Hammond ou le petit-fils de Winston Churchill Nicholas Soames, qui ont voté avec l'opposition pour défaire le gouvernement. Dans la foulée, ces rebelles ont été expulsés du parti...

Et cette bataille féroce entre députés opposés à un retrait brutal de l'UE et le gouvernement se poursuit aussi devant les tribunaux. La plus haute instance civile d'Ecosse a annoncé cet après midi que la suspension du parlement britannique décidée par le gouvernement de Boris Johnson du 9 septembre au 14 octobre, était légale.

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