La colère des familles de femmes et d'enfants de djihadistes français face à l'Etat

La colère des familles de femmes et d'enfants de djihadistes français face à l'Etat
Par Raphaele TavernierMalia Coutand
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Plusieurs dizaines de familles de femmes et d'enfants de djihadistes ont porté plainte contre le ministre français des Affaires étrangères pour "omission de porter secours" à ces Français vivants dans des camps de détention de djihadistes.

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Une dizaine de familles de femmes et d'enfants de djihadistes français ont porté plainte contre le ministre français des Affaires étrangères pour "omission de porter secours". Elles reprochent à Jean-Yves le Drian son refus de rapatrier les Français retenus dans des camps kurdes en Syrie où les conditions de vie sont des plus rudes. 

 Ils vivent à même le sol dans des tentes, sans eau fraîche, et sont confrontés aux épidémies. Si la colère gronde du côté des familles, les autorités rappellent que douze mineurs ont été pris en charge pour assurer leur retour depuis mars 2019. 

Mais la situation est telle que les proches ont, aujourd'hui, décidé d'attaquer le ministre en justice. Les plaignants dénoncent également une politique du "cas par cas" qui viserait, selon eux : 

(...) à laisser plus de deux cents enfants et leurs mères exposés à des traitements inhumains et dégradants et à un risque de mort imminent.

"Ils ne méritent pas qu'on les laisse croupir"

Parmi ces Français restés en Syrie et actuellement détenus, se trouve la fille de Pascale. La jeune femme qui était partie rejoindre Daesh souhaite aujourd'hui rentrer en France avec ses enfants. Sa mère, a fait de son combat le retour de sa fille sur le sol français. 

Selon Pascale, il n'est pas tolérable que l'Etat français n'agisse pas. Pour elle, les conditions de vie dans lesquelles évoluent sa fille et ses petits-enfants sont "inhumaines" : "ils ne méritent pas qu'on les laisse croupir".  Cette mère qui n'attend qu'une chose : le retour de sa fille et dont nous tairons le nom pour des raisons de sécurité a accepté de témoigner pour Euronews.  

Attaquer l'Etat français pour le faire réagir

En début d'année, plusieurs avocats avaient pris la décision d'attaquer l'Etat français devant le comité des droits de l'enfant (un organisme de l'Organisation des Nations unies). Parmi eux, Maître Marie Dosé, cette dernière a récemment affirmé qu'un enfant français de douze ans était mort dans le camp d'Al-Hol la semaine dernière.

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