Jusqu'au 1er juin, les experts étudieront les vitraux et les pierres de Notre-Dame pour aider les architectes dans la reconstruction du bâtiment.
Six mois après l'incendie de Notre-Dame de Paris, les scientifiques français du Laboratoire de recherche des monuments historiques (LRMH) entrent dans une phase cruciale : trouver comment restaurer la cathédrale en toute sécurité. Dans la petite ville de Champs-sur-Marne, dans l'est parisien, géologues, microbiologistes et experts s'affairent. Grâce aux fragments noircis de vitraux, aux tuyaux d'orgue et aux pierres dentelées des voûtes, ils ont jusqu'au 1er juin pour dresser un diagnostic censé aider les architectes dans la reconstruction du monument.
Le tableau n'est pourtant pas tout noir. Les vitraux, par exemple, ont été sauvés grâce à l'habileté des pompiers. "Dans l'ensemble, les vitraux sont en bon état. Nous avons des "pathologies", nous pouvons parfois avoir des ruptures liées à des chocs thermiques mais, par rapport à ce à quoi nous aurions pu nous attendre, il n'y a presque rien", explique Claudine Loisel, experte en restauration de vitraux au LRMH.
Le plus gros problème rencontré jusque-là concerne les pierres. Avec la chaleur, certaines se sont fissurées. D'autres sont encore aujourd'hui gorgées d'eau. Aucune intervention n'est alors possible jusqu'au séchage complet de celles-ci. Une opération qui peut demander un an.