A Rouen, trois semaines après l'incendie de Lubrizol

Le 26 septembre, un spectaculaire incendie dans l'usine Lubrizol à Rouen dégageait un immense nuage de fumée dans toute la région.
Rapidement, les autorités ont ordonné aux agriculteurs de ne plus vendre leur production en attendant les résultats des analyses de toxicité.
Une interdiction levée lundi dernier après un avis favorable de l'Anses (l'agence nationale de sécurité sanitaire et de l'alimentation).
Les préjudices
Selon le ministère de l'agriculture, 3000 agriculteurs ont été impactés par l'incendie, pour un dommage total évalué entre 40 et 50 millions d'euros. Une somme qui devrait être couverte par un fonds spécial que Lubrizol a promis de réunir.
Mais à Rouen, d'autres entreprises estiment aussi avoir subi des pertes, et estiment cette somme insuffisante.
Au delà des commerçants, des fournisseurs, sous-traitants et clients de Lubrizol ont également dû ralentir leur production et mettre leurs salariés en chômage partiel.
Cet accident pose une question-clé : de telles industries chimiques ont-elles leur place près des grandes villes ?
L'enquête suit son cours pour déterminer comment un tel accident a pu être possible alors que le site de Lubrizol était classé en SEVESO seuil haut.
Cette directive européenne a été créée après l'accident écologique de 1976 dans la ville de Seveso, en Italie, et a depuis été mise à jour après chaque accident industriel majeur.
L'incendie de Lubrizol, il y a deux semaines, devrait donc conduire à une nouvelle mise à jour des réglementations.